Ahmed Omar Saïd Cheikh

Ahmed Omar Saïd Cheikh
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (50 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
britanniqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
London School of Economics
Aitchison College (en)
Forest School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Condamné pour
MeurtreVoir et modifier les données sur Wikidata

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Ahmed Omar Saïd Cheikh (arabe : أحمد عمر سيد شيخ) (aussi connu sous les noms de Cheikh Omar, Cheikh Saïd) est un Britannique né le ayant des liens avec plusieurs organisations considérées comme terroristes par plusieurs États, dont Al-Qaïda et Harakat ul-Mujahidin.

Il est considéré comme le responsable de l'enlèvement et de l'assassinat du journaliste Daniel Pearl.

Il a été arrêté par les autorités pakistanaises le à Lahore, et a été condamné à mort le de la même année. Il a fait appel de son jugement et reste en prison jusqu'au 2 avril 2020 quand la Haute Cour de la province de Sind ramène sa condamnation à sept ans de prison et donc ordonne de le libérer ainsi que trois de ses complices. Dès le lendemain, le gouvernement pakistanais annonce son intention de faire appel de cette décision et les quatre hommes sont à nouveau arrêtés[1].

Controverse de l'affiliation avec l'ISI

Bernard-Henri Lévy, dans son livre Qui a tué Daniel Pearl ? (Grasset, 2003), affirme l'existence d'un lien, au moins financier, entre Ahmed Cheikh et l'ISI, principal service de renseignement du gouvernement pakistanais à l'étranger. Ce lien est dénoncé par William Dalrymple, historien britannique, comme une « théorie du complot (...) sans l'ombre d'une démonstration. »[2] Son explication est double. Tout d'abord, le lien tissé par Lévy entre les enlèvements de trois journalistes - Najam Sethi, Hussain Haqqani et Ghulan Hasnain - et une association Al-Quaïda-ISI est en fait, pour les deux premiers cas, le fait de la police régulière du Pendjab[2]. Le cas des ravisseurs d'Hasnain demeure un mystère[2]. Ensuite, l'idée d'un financement de Cheikh par l'ISI sur lequel Pearl aurait enquêté (théorie basée, selon Lévy, sur un article écrit par Pearl et Steven Levine) fut rejetée par le Wall Street Journal et les confrères de Pearl, tandis que le père de Pearl la décrira comme « ne colla[n]t pas avec les faits. »[2]

En règle générale, Dalrymple dira du livre de Lévy qu'il est « truffé d'erreurs, (...) dépourvu de toute fiabilité quant au respect des faits. »[2]

Livres

  • Bernard-Henri Lévy, Qui a tué Daniel Pearl ?, Éditions Grasset, (ISBN 978-2-246-65051-5)
  • Mariane Pearl, Un cœur invaincu : la vie et la mort courageuses de mon mari Daniel Pearl, Plon, Paris, 2003 (ISBN 978-2259199476)

Liens externes

  • (en) Sept. 11's Smoking Gun: Les nombreux visages de Saïd Cheikh - 'Center for Cooperative Research
  • (en) 'Our Friends the Pakistanis' - The Wall Street Journal
  • (en) India wants terror spotlight on Kashmir - CNN
  • (en) FBI, CIA benefit from RAW's inputs - The Daily Excelsior
  • (en) Did Pearl die because Pakistan deceived CIA? - The Pittsburgh Tribune

Notes et références

  1. Salman Masood, « Pakistan Rearrests 4 Men in Daniel Pearl Case », sur The New York Times,
  2. a b c d et e William Dalrymple, « Le douteux bricolage de Bernard-Henri Lévy », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
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