Carrie Derick

Carrie Derick
Biographie
Naissance
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ClarencevilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
Nationalité
canadienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université McGill (maîtrise ès arts) (jusqu'en )
Royal College of Science (en) ()
Université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn (-)
Université HarvardVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Botaniste, généticienne, professeure d’universitéVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Université McGill ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Flowers of the field and forest (d), Notes on the development of the holdfasts of certain Florideae (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Carrie Matilda Derick (Saint-Georges-de-Clarenceville, Montréal, ) est une botaniste canadienne et la première femme professeure dans une université canadienne [1].

Biographie

Carrie Derick est née en 1862 à Saint-Georges-de-Clarenceville[2]. Loyaliste, son grand-père Philip Derickson s'installe au Québec dans les Cantons-de-l'Est au début de l'année 1873[2]. Elle fait ses études à l'Académie de Clarenceville où elle enseignera en 1887[3]. Elle poursuit sa formation à Montréal à l'école normale de l'université McGill et obtient son diplôme en 1881[2],[3]. De 1881 à 1883, elle occupe le poste de directrice à l'Académie de Clarenceville[3].

En 1884, la faculté des arts de McGill admet des étudiantes[4]. Carrie Derick y fait ses études et obtient son diplôme de baccalauréat en 1890[5]. Elle fait ainsi partie des premières femmes à avoir été admises à McGill[4]. Durant ses études de premier cycle, elle se distingue par sa moyenne de 94 % et par l'obtention d'un prix en zoologie, en études classiques et de la médaille d'or Logan en sciences naturelles[3],[5]. En septembre 1891, le professeur David Penhallow insiste auprès des instances de l'Université McGill afin que Carrie Derick soit engagée comme assistante[6]. C'est ainsi qu'elle obtient une charge de cours au département de botanique de McGill et qu'elle devient la première femme à y enseigner[4],[7].

Elle poursuit des études de deuxième cycle en botanique avec le professor David Penhallow et obtient son diplôme de maîtrise en 1896[2],[8]. Elle passe quelques semestres d'été à l'université Harvard, au Wood's Hole Biological Station du Massachusetts et au College of Science de Londres[7]. Elle étudie également à l'Université de Berlin, de Munich et de Bonn. En 1901, elle poursuit des études de troisième cycle à l'université de Bonn[9],[7]. Elle finit ses études doctorales à Bonn en 1906, sans obtenir le doctorat, puisque l'université ne décerne pas de doctorat aux femmes à l'époque[2].

Carrie Derick est la Canadienne à accéder à la fonction de professeure titulaire à l'université McGill et la première professeure de biologie de cette université[10]. En tant que chercheuse, elle est reconnue à l'échelle internationale pour ses travaux scientifiques. Elle a fondé le département de génétique de l'université McGill[11].

En 1929, elle est nommée professeure émérite[6],[12].

Carrie Derick meurt en 1941 à l'âge de 79 ans.

Lutte pour les droits des femmes

En plus d'être une femme de sciences, Carrie Derick a milité pour le droit des femmes[7],[13]. Elle s'est impliquée dans différentes associations dont la Fédération canadienne des femmes diplômées des universités[7]. Elle est présidente du Conseil local des femmes de Montréal, une organisation formée majoritairement de femmes protestantes[14]. De plus, elle a été la première présidente de la Montreal Suffrage Association, fondée en 1912, qu'elle a dirigée jusqu'en 1913[10],[14]. Durant ces années, elle s'implique activement dans les démarches visant à permettre aux femmes de voter au niveau fédéral[14]. Ce droit de vote est partiellement accordé en 1917 et, finalement, en 1918, les restrictions sont abolies, toutes les Canadiennes peuvent voter[14].

Publications

  • Flowers of the field and forest
  • A few notes on Canadian plant-lore
  • 1897 : Notes on the development of the holdfasts of certain Florideae
  • Flowers of the field and forest

Bourse Carrie-Derick

La bourse décernée par Marie Bouillé a été créée en l'honneur de Carrie Derick.[Quoi ?]

L'objectif du concours est de mettre en lumière la contribution des jeunes femmes et des professionnelles de Haut-Richelieu à la promotion et à l'avancement des sciences.

La candidate retenue doit provenir du territoire de la MRC Haut-Richelieu ou y étudier. Elle doit faire la démonstration de son excellence académique et de son implication à l’avancement de la discipline scientifique soit par des activités parascolaires (expo-sciences, club scientifique, etc.) ou encore de recherches et de publications[15].

Références

  1. (en) « Carrie Derick: Canada’s first female professor taught at McGill », McGill University
  2. a b c d et e (en) Ingird Birker, « Carrie Derick: Pioneering educator », McGill Reporter, sur publications.mcgill.ca, (consulté le )
  3. a b c et d Desjardins, Marie-Paule, 1944-, Dictionnaire biographique des femmes célèbres et remarquables de notre histoire, Guérin, , 600 p. (ISBN 978-2-7601-6946-3, OCLC 156889612, lire en ligne), p. 126-127
  4. a b et c Maryse Darsigny, Ces femmes qui ont bâti Montréal, Montréal, Édition du Remue-ménage, (lire en ligne), « Carrie Derick », p. 119-121
  5. a et b (en) Clara M. Chu et Bertrum H. MacDonald, « Women in Canadian Science and Technology before World War I: their Publication Record », Scientia Canadensis: Canadian Journal of the History of Science, Technology and Medicine, vol. 12, no 2,‎ (ISSN 0829-2507 et 1918-7750, DOI 10.7202/800270ar, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b (en) Ralph H. Estey, « 150 years of teaching plant pathology at McGill University », Phytoprotection, vol. 88, no 1,‎ (ISSN 0031-9511 et 1710-1603, DOI 10.7202/016396ar, lire en ligne, consulté le )
  7. a b c d et e (en) Merna Forster, 100 Canadian Heroines : Famous and Forgotten Faces, Dundurn, , 319 p. (ISBN 978-1-55002-514-9, lire en ligne)
  8. Marianne Gosztonyi Ainley, « Une nouvelle optique concernant la recherche sur l’histoire des femmes canadiennes et les sciences », Recherches féministes, vol. 15, no 1,‎ (ISSN 0838-4479 et 1705-9240, DOI 10.7202/000772ar, lire en ligne, consulté le )
  9. Caroline Deschenes, « Des femmes d'hier et de demain que l'on remarque », Le Canada français,‎ , CAHAB9
  10. a et b Thérèse F. Casgrain, « L'anniversaire d'une victoire : les femmes qui luttent », La Presse,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  11. (en-US) « Honouring Carrie Derrick, Canada's first female professor on International Women's Day », Montreal Gazette,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Margaret Gillett, « Carrie Derick (1862-1941) and the chair of botany at McGill », Despite the Odds : Essays on Canadian Women and Science, Montréal, Véhicule Press,‎ , p. 74-87
  13. Dumont, Micheline., Le Feminisme Quebecois Raconte A Camille., (ISBN 978-2-89091-269-4, OCLC 681981362, lire en ligne)
  14. a b c et d Micheline Dumont, L'Histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles, Le Jour, (ISBN 978-2-89044-440-9, OCLC 25089695, lire en ligne)
  15. Centre des femmes du Haut-Richelieu, « Centre de femmes du Haut-Richelieu: Bourse Carrie Derick », sur www.centrefemmeshautrichelieu.ca (consulté le )
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