Claude Ferréol Pagnier

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Claude Ferréol Pagnier
Biographie
Naissance
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Petite-ChauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 41 ans)
GundershoffenVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Niederbronn-les-BainsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Allégeance
Second EmpireVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Militaire, sous-officierVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Arme
CavalerieVoir et modifier les données sur Wikidata
Unité
12e régiment de chasseurs à chevalVoir et modifier les données sur Wikidata
Grade militaire
Maréchal des logis (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Guerre franco-allemande de 1870Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

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Claude Ferréol Pagnier, né le à Petite-Chaux et mort le à hameau de Schirlenhof sur la commune de Gundershoffen, est le premier militaire français « officiellement » tué au combat au début de la guerre franco-allemande de 1870.

Biographie

Claude Pagnier est né dans une famille d'agriculteur de la Petite-Chaux dans le Doubs[1].

Etats de service

Il est incorporé le au 5e escadron du 12e régiment de chasseurs à cheval. Il est nommé brigadier le . Il se distingue lors de l'expédition du Mexique et reçoit la médaille militaire en 1863. Au retour de son régiment en France en 1867, il est fait chevalier de la Légion d'honneur[1],[2].

En 1869, il se réengage pour deux ans dans le même régiment[1].

Combat du 25 juillet 1870
Représentation du combat mené le 25 juillet 1870 par le 4e peloton du 5e escadron du régiment face à des dragons badois en reconnaissance à Schirlenhof (Gundershoffen).

L'escarmouche de Schirlenhof

Le , la France déclare la guerre à la Prusse. Le , le 12e régiment de chasseur à cheval est stationné à Niederbronn-les-Bains quand les gendarmes de Woerth le préviennent que la bourgade a été traversé par un groupe d'Allemands. Des patrouilles sont lancées dans toutes les directions[3].

La patrouille allemande, du 3e régiment de dragons badois, est composée de quatre officiers francophone et de sept dragons. Elle est commandée par le capitaine comte Ferdinand von Zeppelin[3]. Le , les dragons sont à l'auberge de Schirlenhof où ils prennent leur repas. C'est là que les surprend le peloton du lieutenant Jacques Marie de Chabot, dont fait partie le maréchal-des-logis Pagnier.

Lorsque les Français pénètrent dans la cour de l'auberge, la sentinelle allemande, tire à la carabine sur Claude Pagnier qui meurt sur le coup. Le lieutenant Chabot blesse mortellement le second-lieutenant Winsloe de deux balles de pistolet dans le ventre. Ce dernier mourra quelques heures plus tard. Le capitaine von Zeppelin profite de la confusion du combat pour s'enfuir par l'arrière de l'auberge. Il rejoint ses lignes sans problèmes le [3].

Les deux pays revendiqueront la victoire lors de cette escarmouche. Les Français parce qu'ils ont arrêté et capturé l'essentiel de la patrouille, les Allemands car le capitaine von Zeppelin est revenu avec tous les renseignements sur le déploiement des troupes françaises malgré la perte de ses hommes[3].

Le maréchal-des-logis Pagnier et le lieutenant Winsloe sont considérés « officiellement » par les deux pays comme les premiers morts de la guerre[3].

Les premiers morts non officiels

Claude Pagnier est le premier mort officiel, mais il y a eu d'autres victimes avant l'accrochage de Schirlenhof. Dans la nuit du 20 au (quatre jours plus tôt), sur les hauteurs de Forbach, le sergent-major Biron du 8e régiment d'infanterie , au retour d'une ronde aux avant-postes, est abattu par un tir ami provenant du 23e régiment d'infanterie[3].

Dans la même nuit et la même région, un détachement du 67e régiment d'infanterie, commandé par le colonel Jean Thibaudin, a un blessé et un tué lors d'une escarmouche. L'histoire n'a pas retenu le nom de ce premier mort[3].

Toujours dans la même nuit, pendant une reconnaissance vers Spicheren, un détachement, du 6e escadron du 5e régiment de chasseurs à cheval, commandé par le colonel de Séréville, rencontre des Allemands et le chasseur Goudart est tué lors d'un échange de tir[3].

Le , au poste douanier de Schreckling, PIerre Mouty, un ancien militaire repousse une première patrouille de uhlans. Vers 22 h, un détachement d'infanterie prussienne attaque le poste et tire sur les deux douaniers de garde, qui refusent de se rendre, puis les achève à la baïonnette. Pierre Mouty succombe, mais son collègue Lejust survivra à ses 19 blessures. Le , un monument à la mémoire du douanier Mouty est inauguré au cimetière de Château-Rouge proche de Scherckling. Il porte l'épitaphe « Première victime de la guerre de 1870-71 »[4].

Décorations

Reconnaissance

« Ici repose la première victime française de la guerre Franco-Allemande 1870-1871 Claude Ferréol Pagnier maréchal des logis du 12e régt. de chasseur à cheval Chevalier de la légion d'honneur tué dans une reconnaissance à Shirlenhof le 25 juillet 1870 R.I.P »

  • Deux plaques sur le mur de l'ancienne auberge de Schirlenhof dont l'une porte la mention suivante[7] :

« A la mémoire du maréchal des logis Pagnier du 12e Regt. de chasseurs à cheval tué le 25 juillet 1870. Première victime française de la guerre 1870-71. Le Souvenir français. »

Notes et références

  1. a b c d et e « MémorialGenWeb Fiche individuelle », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
  2. a b et c « Petite-Chaux (25240) , Canton de Petite-Chaux, Le Doubs, La route des communes », sur www.routedescommunes.com (consulté le )
  3. a b c d e f g et h Philippe Tomassetti, « Sur la trace des premiers morts », Les Saisons d'Alsace, no 84 « 1870 l'Alsace déchirée »,‎ , p. 18-21
  4. « L’affaire de Schreckling – la mort du douanier Mouty – Association pour l’Histoire de l’Administration des Douanes », sur histoire-de-la-douane.org (consulté le )
  5. « Pagnier », sur www.laguerrede1870enimages.fr (consulté le )
  6. « Détail tombe 1870 - Archives départementales du Bas-Rhin », sur archives.bas-rhin.fr, (consulté le )
  7. « 1870 », sur www.6aout1870.com (consulté le )

Voir Aussi

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie

  • Philippe Tomasetti, « Sur la trace des premiers morts », Les Saisons d'Alsace, no 84 « 1870 L'Alsace déchirée »,‎ , p. 18-21. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Francis Preney, Le Maréchal des logis Pagnier, première victime française de la guerre de 1870-71, Pontarlier, C. Faivre, (ASIN B00178Q2HE)
  • « Tombe du maréchal des logis Claude Ferréol Pagnier », sur archives.bas-rhin.fr/ (consulté le ). Tombe existante à Niederbronn-Les-Bains, un soldat français impliqué dans la bataille de Woerth-Froeschwiller

Articles connexes

Liens externes

  • « Pagnier Claude Férréol 1870-1871 », sur memorialgenweb.org (consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • « Petite-Chaux 25240 », sur routedescommunes.com, (consulté le )
  • « Pagnier », Site avec des cartes postales et photos anciennes rendant hommage au premier mort de la guerre de 1870., sur laguerrede1870enimages.fr (consulté le ).
  • Hervé de Chalendar et Jean-Marc Loos, « Il y a 150 ans, la guerre de 1870 : Diaporama Schirlenhof : la foudre avant l'orage », sur dna.fr, (consulté le )
  • « Deux plaques à la mémoire du maréchal des logis-chef Claude Pagnier », sur archives.bas-rhin.fr (consulté le )
  • « Petit journal. Supplément du dimanche 7 août 1910 », Témoignage d'un officier allemand ayant participé à l'escarmouche de Shirlenhof., sur gallica.bnf.fr (consulté le )
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