Claude d'Urfé

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Claude d'Urfé
Image illustrative de l’article Claude d'Urfé
Claude d'Urfé, portrait par Jean Clouet

Titre Gouverneur général et Bailli du Forez
(1535-1558)
Autres titres Seigneur d'Urfé, La Bastie, Miribel, Beauvoir, Saint-Just, Souternon, Entraigues et Rochefort
Prédécesseur Pierre II d'Urfé
Successeur Jacques Ier d'Urfé
Grade militaire Lieutenant général de 100 gentilshommes de la Maison du Roi
Conflits Guerres d'Italie (1521-25)
Distinctions Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel
Autres fonctions Gouverneur du Dauphin et des Enfants de France (1550-58)
Biographie
Dynastie Urfé
Naissance
Château de la Bastie d'Urfé, Saint-Étienne-le-Molard (Loire)
Décès (à 57 ans)
Paris
Père Pierre II d'Urfé (1430-1508)
Mère Antoinette de Beauvau (morte en 1539)
Conjoint Jeanne de Balzac d'Entraigues (1516-52)
Enfants Antoinette
Jacques Ier d'Urfé
François
Claude
Louise
Antoine

Blason de Claude d'Urfé
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Claude d'Urfé fut au XVIe siècle gouverneur royal et bailli du Forez après le rattachement du comté au domaine royal. Ce gentilhomme du XVIe siècle (1501-1558), élevé à la Cour de France, fut un ami intime et un fidèle serviteur de François Ier, avec qui il combattit durant les guerres d'Italie puis de son fils Henri II. Sa brillante carrière le fit accéder aux plus hautes distinctions, dont celles de gouverneur du Dauphin (le futur François II) et des autres enfants du roi (les futurs Charles IX, Henri III, François d'Alençon et Marguerite de Valois. Il fut aussi le grand artisan de la Renaissance en Forez par l'aménagement à l'italienne de son château de la Bastie d'Urfé, joyau de la Renaissance française. Il est le grand-père d' Honoré d'Urfé, auteur du célèbre roman L'Astrée.

Carrière

Un gentilhomme forézien

Claude d'Urfé est héritier d'une famille de seigneurs foréziens établis à Saint-Étienne-le-Molard dans la Loire.

Fils de Pierre II d'Urfé et d'Antoinette de Beauvau, il naît au château de la Bâtie d'Urfé en 1501. Selon la légende, alors que le couple n'avait pas d'enfants après cinq ans de mariage, des moniales venues d'Auvergne prièrent pour que soit accordée une descendance au fondateur de leur monastère, ce qui se produisit quelques mois plus tard. C'est à ce propos que Claude d'Urfé fut surnommé « l'enfant du miracle »[1]. Orphelin très tôt (son père meurt alors qu'il a 7 ans), il est élevé à la Cour de France et devient un intime de François Ier avec qui il part guerroyer, à peine âgé de 20 ans, en Italie lors des guerres d'Italie (1521-1525). Chevalier, écuyer ordinaire du roi dès 1522, il fait partie des intimes du jeune monarque[2].

Bailli du Forez

En 1535, il est nommé par François Ier comme nouveau gouverneur général et Bailli du Forez dont le comté a été confisqué à Charles III de Bourbon (dont il a été capitaine-châtelain pour Bussy et Souternon) après sa trahison de 1523. C'est à ce titre qu'il reçoit en 1536 à Montbrison (Loire), capitale du Bailliage, François Ier, venu prendre symboliquement possession du comté rattaché au domaine royal.

Une brillante carrière à la Cour de France

En 1546, il devient ambassadeur pour le compte du Roi de France et est envoyé comme représentant diplomatique de la France au concile de Trente. La mort de son protecteur, François Ier, en 1547, ne change rien. Henri II, son fils, lui réitère sa confiance et le nomme ambassadeur auprès du Saint-Siège. À la mort du pape Paul III, il est rappelé en France par le Roi afin de devenir gouverneur du dauphin et des Enfants de France. En 1551, il succède ainsi dans cette charge à Jean II d'Humières (décédé en 1550). Il veille à l'éducation de trois futurs souverains, les jeunes François II, Charles IX et Henri III et de leurs frère et sœurs.

Il est alors au sommet de sa carrière, cumulant les titres prestigieux de la Maison du roi, vivant dans l'entourage et l'intimité de la famille royale. Il devient un précieux conseiller du roi et fréquente au Conseil les principales personnalités politiques de son temps, dont le duc Anne de Montmorency, Connétable de France, qui sera le parrain d'un de ses petits-fils (Anne). En 1553, c'est naturellement qu'il siège au Conseil de Régence de la reine Catherine de Médicis, lors du départ en guerre d'Henri II[3]. Il meurt en 1558, un an avant Henri II, alors qu'il était en passe d'être nommé maréchal de France[1]. Il fut inhumé à Bonlieu, nécropole des d'Urfé à Sainte-Agathe-La Bouteresse.

Un mécène de la Renaissance

La salle des rocailles du château de La Bastie d'Urfé

Claude d'Urfé est surtout célèbre pour avoir été un des grands artisans de la Renaissance en France et surtout le mécène de la Renaissance en Forez. Ayant été élevé à la Cour de France et ayant participé aux campagnes d'Italie, il est un amoureux des Arts et Belles-Lettres. Intime de François Ier, grand artisan de la Renaissance en France au XVIe siècle grâce notamment à la diffusion de l'art italien du Cinquecento qu'il a encouragé, il fait de même en Forez. À partir de 1547, il fait de son château de la Bastie d'Urfé, un joyau de la Renaissance française dans un style italianisant, notamment dans le décor de la chapelle ainsi que la salle des rocailles, qui sont des chefs-d'œuvre de la Renaissance française ; par ailleurs, il n'oublie pas la vieille forteresse familiale des Cornes d'Urfé, qu'il restaure[4]. Comme d'autres humanistes de son temps, il s'intéresse beaucoup aux Lettres. Sa belle-mère est une poétesse érudite, amie et confidente de Marguerite de Navarre (1492-1549), la sœur de François Ier, elle-même écrivaine, poétesse et protectrice des humanistes français. À la Cour de France, il côtoie aussi les poètes de la Pléiade, dont Joachim du Bellay, qui participent aussi à l'éducation des enfants de la famille royale dont Claude d'Urfé a la charge. Cet entourage explique l'engouement de Claude pour la Littérature. Il constitue ainsi dans son château une riche bibliothèque parmi les plus importantes de son temps, qui comptait à sa mort plus de 4600 volumes dont 200 manuscrits[3].

Ce n'est donc pas sans antécédents favorables qu'un de ses petits-fils, Honoré d'Urfé, s'illustra au XVIIe siècle comme l'un des grands écrivains français avec son roman, L'Astrée, le premier roman-fleuve de la littérature française.

Titres

Famille

Parents

La descendance et l'ascendance de Claude d'Urfé sont données par les sources indexées plus bas (dont [6]) et dans l'article Famille d'Urfé. Des ouvrages anciens sont entachés d'un certain nombre d'erreurs pour les générations courant jusqu'au XVe siècle, qui restent mal connues ; La Mure, repris et continué par Anne d’Urfé lui-même, Moréri[7], le Père Anselme[8] — moins par Augustin Bernard — ont colporté des légendes tragiques ou flatteuses, et même inventé de toutes pièces certains personnages de la généalogie des Raybe d'Urfé. Le grand historien du Forez Edouard Perroy (1901-1974), médiéviste de renom, a profondément revisité les généalogies foréziennes médiévales, notamment celle des Raybe d'Urfé, au plus proche des archives[4].

L'ascendance de Claude d'Urfé : les Raybe d'Urfé

Dès la fin du XIe siècle, donc avant 1100, les Raybe apparaissent dans l’entourage des Semur et dans l'obédience des comtes de Lyon et de Forez, proches des Damas aussi. Ils profitent ensuite de l’affaiblissement comtal face aux archevêques de Lyon et aux Beaujeu en expansion, pour s’allier à ces derniers. La forteresse des Cornes d'Urfé à Champoly est érigée avec l’aide de Guichard III de Beaujeu, qui l’inféode à Arnoul II Raybe vers 1135-1140. C'est alors un lignage montagnard, de médiocre fortune, mais actif, relié à tout un réseau féodal en Brionnais, Beaujolais, Lyonnais, Forez, et détenteur d’un château du premier âge féodal.

En réaction, le comte Guy/Guigues II de Forez suscite contre eux des cousins, les Raybe de St-Marcel, dès avant 1190 : Itier, probable fils d'Arnoul Ier, est la souche de cette lignée cadette (voir ci-dessous). Les Raybe d'Urfé restent cependant fidèles aux Beaujeu contre le comte qui grandit, installe peu à peu sa puissance, domine Rochefort et possède Cervières, mène la guerre contre les Thiern et les sires de Beaujeu Guichard III, Humbert III et Humbert IV, Guichard IV, Humbert V — guerre ponctuée par les traités de paix de 1190, d'avant 1201 et d'avant 1216, enfin de 1222 ; de plus, la Permutatio de 1173 règle la question de l’archevêque, qui s’engage notamment à ne pas acquérir de fiefs ni élever de forteresses dans le Roannais ; et au XIIIe siècle, les comtes réussissent à contrôler la seigneurie de Roanne et la vicomté de Thiers (cf. l'article Guy VI de Thiers).

Ainsi, dès avant la mi-XIIIe siècle, les Raybe d'Urfé (Arnoul IV) sont obligés d'entrer dans l'allégeance et la fidélité au comte (Guigues IV). Puis, de leur montagne des confins des Monts de la Madeleine et des Monts du Forez, ils descendent au XIVe siècle dans la plaine plus facile à vivre et plus proche du pouvoir comtal, après avoir hérité de la terre de la Bâtie/la Bastie sur le Lignon à St-Etienne-le-Molard dès la fin du XIIIe siècle (mariage entre Arnoul VI et Marguerite de Marcilly, dame de la Bastie) ; la maison forte de la Bastie est érigée aux XIVe et XVe siècles, à partir de 1338, avant d'être transformée en une somptueuse résidence de la Renaissance par notre Claude d'Urfé, vers la mi-XVIe siècle.

Le service du roi et des princes (les ducs de Bourbon, aussi comtes de Forez à partir de 1372) ne commence que vers 1380. Les Raybe d'Urfé deviennent baillis de Forez et capitaines-gouverneurs de Montbrison à partir de 1409, quasi héréditaires. En 1578, la terre d'Urfé (le Pays d'Urfé) est érigée par Henri III en comté pour Anne — qui d'aileurs s'en intitule abusivement marquis — alors qu'une alliance prestigieuse avec les Savoie-Tende semble leur ouvrir des perspectives souveraines, vite déçues.

  • Arnoul ou Arnold (Ier) Raybe : fl. en 1088, avant 1096, et en 1106/1108. Il est sans doute le père (ou du moins un parent proche) :
    • d'Arnoul (II), cité après 1114 quand sa mère Constance, veuve, se retire nonne au prieuré de Marcigny (Marcigny ?),
    • lui-même frère présumé d’Hugues (1106, 1128) ; et d’Itier (fl. ap. 1130), souche des Raybe de St-Marcel : cette lignée, qui se développe à partir de 1150 environ, se révèlera plus besogneuse que les d'Urfé, menant jusqu'à l'aube du XVIIe siècle un parcours sans éclat, rivale de la branche aînée, entretenant avec elle de longues querelles et même des conflits violents avant la réconciliation survenue seulement vers 1302/1313 ;
      • Arnoul (III) (cité v. 1190) semble le fils d'Arnoul II. Son propre fils Arnoul (IV) (fl. 1233, † av. 1245), prête probablement l’hommage à Guy IV dont la puissance s’affirme, et doit en tout cas renoncer à l’obédience privilégiée envers les Beaujeu ; sa veuve est Béatrice, qui élit sépulture, comme son fils Arnoul V, en l’abbaye de Bonlieu. Ils sont les parents :
        • d’Arnoul (V) (fl. 1246, † av. 1285) : dès av. 1260, il rend l'hommage lige au comte (Guigues V, Renaud) pour le château et le mandement d’Urfé ; et d’Itier, prieur de St-Rambert de 1253 à 1288, mais aussi manieur d’argent : il prête notamment à son frère Arnoul V et à son neveu Arnoul VI, en échange de la jouissance d’Urfé jusqu’en 1286. Arnoul V est le père de :
          • Itier ; Marquise (citée en 1286, † 1321) : à son décès, elle était veuve de Faucon III Vert († 1286), sgr. de Fauris dès avant 1260 (à Essertines-en-Châtelneuf) ;
          • et Arnoul (VI) (né vers 1250, cité en 1285-1315), marié ap. 1272 à Marguerite, fille de Pierre de Marcilly de Chalmazel, dame de la Bastie à St-Etienne-le-Molard (cette terre avait été acquise par les Marcilly sur le prieuré de Chandieu)
            • Parents d’Arnoul (VII) (cité en 1316, 1317, † avant février 1351) ; il n'est pas l'assassin de son fils, comme une légende noire calomniatrice le prétend ! ; x 1° av. 1300 N., et 2° av. 1330 Alice († ap. 1351), dont :
              • (du 1°) Marguerite, x v. 1320 Jean de St-Symphorien, sgr. de Chamousset († v. 1345) ;
              • (du 2°) deux nonnes entrées à Bonlieu en 1348, Clémence et Catherine ; et Arnoul (VIII) (fl. 1350, † v. 1365, en tout cas av. 1368, âgé de moins de 40 ans), x 1348 Faucone de Montagny († ap. 1390) : il semble un mauvais sujet, condamné pour violences et hommage non rendu au comte — d’où la commise (saisie) d’Urfé et de la Bastie exercée par le comte — contumace en fuite, jamais adoubé chevalier. Père de Guichard et d'Arnoul, qui suivent :
  • Guichard (fl. 1368, † v. 1415/1418 septuagénaire, non assassiné par sa domesticité comme la légende noire le prétend) ; et Arnoul (IX) (1368, † av. 1405) : les deux frères possèdent l'héritage paternel en indivis jusqu’en 1384/1390 ; alors Urfé passe à Guichard, et la Bâtie à Arnoul. Guichard acquiert Nervieux un peu avant 1410, et bien après 1389. Les deux frères mènent une carrière militaire extra-forézienne qui va commencer à donner du lustre aux Raybe d'Urfé : Guichard sert dans les campagnes de Guyenne sous les ordres du maréchal de Sancerre en 1377-1380, puis sous le duc de Bourbon en 1383, chambellan du duc d’Orléans en 1403, sénéchal de Quercy en 1390-1399, bailli de Forez en 1409-1414. Il marie v. 1382/1384 Pernelle de Cournon, dame de Cournon et, pour moitié, de Rochefort et Poleymieux en Lyonnais en succession de son propre fils Tachon II (Eustache) de Rochefort († jeune en 1382, fils de Pernelle et de son 1° époux Jean III de Rochefort) (l’autre moitié de Rochefort et Poleymieux échoit à Edouard de Lavieu-Feugerolles) ; Sans postérité, ses neveux, enfants d'Arnoul (IX), héritent
  • son frère cadet Arnoul (IX) — mort avant lui — sert aussi sous les ordres de Louis de Bourbon en Guyenne en 1385, et devient également chambellan de Louis d'Orléans. De sa femme Marguerite d'Écotay (fille de Guillaume d’Ecotay de Beauvoir et d'une de ses deux épouses, soit Marguerite de Piney de Barges de Merlieu, soit Alice de Clurieux de Praval) (et non pas des imaginaires Antoinette Paillart et Guillemète d’Estrées que la légende attribue à Arnoul IX), il est père de plusieurs enfants, mineurs en 1405, 1410, et au-delà encore, placés sous la tutelle de leur oncle Guichard d'Urfé puis de leur grand-cousin Guichard de Montagny :
    • [Jean, assassiné en 1418 par sa domesticité, sa femme Eléonore de Lavieu et leurs enfants, sont en fait des personnages fictifs]
    • Anne († veuve en 1424), x av. 1405 Antoine, fils de Perceval Raybe de St-Marcel, de la branche cadette
    • Antoine (fils cadet ; † av. 1460), prieur de St-Sauveur-en-Rue
    • Arnoul (X) Paillart (alias Pierre Ier selon les ouvrages anciens ; Paillart est sans doute un surnom de chevalier, un nom de guerre, de tournoi) (né vers 1398 ; cité en 1405, † 1444) ; chevalier et chambellan du duc de Bourbon en 143, il l’accompagne aux négociations d'Arras en 1435 et le suit dans la Praguerie de 1440 ; acquéreur, par la grâce du duc, du château de Bussy en Forez et de la seigneurie de Souternon en 1437 et jusqu’en 1438 : ils lui sont alors enlevés, mais son fils Pierre les retrouvera, avec en plus St-Just-en-Chevalet, seigneurie ducale octroyée après 1493 ; d'où la fortune du lignage, qui devient ainsi la première du Forez. Il épouse Isabelle de Chauvigny de Blot. Père de :
 

Épouse

Il se marie à Nantes, le [9] avec Jeanne de Balzac d'Entraigues, fille de Pierre de Balsac et d'Anne Malet de Graville, et petite-fille de Robert de Balsac et de l'amiral Louis Malet de Graville, héritière d'une famille noble d'Auvergne, qui lui apporte en dot notamment les seigneuries d'Entra(i)gues et de Menetou-Salon.

Enfants et Postérité

La postérité de Claude d'Urfé et Jeanne de Balsac est assurée par trois de leurs enfants : Jacques Ier d'Urfé (1534-1574) ; Claude, baron d'Entra(i)gues (1536-1589) ; Louise d'Urfé, dame de Paulhac et de Balzac (née en 1537).

La postérité de Claude d'Urfé
  • Antoinette (née en 1533)
  • Jacques Ier d'Urfé (1534-1574)[10], son successeur, gouverneur-bailli de Forez, capitaine de Montbrison, mari en 1554 de Renée de Savoie-Lascaris-Tende, dame en partie de Tende, de Sommerive et de Maro (renonciation en 1575, contre le marquisat de Bâgé) : parents de :
    • Anne de Lascaris d'Urfé, premier comte d'Urfé en 1578 et marquis de Bâgé (1555-1621), dit le marquis d'Urfé, filleul du connétable de Montmorency, héritier des charges paternelles, lieutenant de la Ligue en Forez pour le compte du duc de Nemours, sans postérité de sa femme Diane Le Long de Chenillac, dame de Châteaumorand (1561-1626), épousée en 1571/1574. Il renonce au monde vers 1599, faisant de son frère cadet Jacques II l'héritier des biens, titres et charges familiales, se fait d'Eglise et devient le doyen de Montbrison, et l'un des chanoines-comtes de Lyon en 1607
    • Honoré d'Urfé (1567-1625), fils puîné, comte de Châteauneuf, marquis du Valromey et seigneur de Virieu-le-Grand, lieutenant-général ligueur pour le Forez en 1595, au service du duc de Savoie en 1597-1598, auteur de L'Astrée (16007-1627), sans postérité de sa femme Diane de Châteaumorand, épousée en 1600 après l'annulation en 1598/1599 de son mariage avec Anne d'Urfé ci-dessus
    • Jacques II Paillart d'Urfé (on trouve aussi ce surnom de Paillard/Paillart attribué à son père Jacques Ier, et à des membres plus anciens de la famille) (1560-† 1657 à 96 ans ! et en tout cas ap. 1631), fils cadet, d'abord dit le comte de Châteauneuf, bailli de Forez, chevalier de l'Annonciade, maréchal de l'ordre des Saints-Maurice et Lazare), partie prenante dès 1610 dans le trafic des Indes occidentales françaises. Jacques II et sa 1re femme Marie de Neu(f)ville de Magnac (épousée en 1596 ; fille d'Antoine de Neuville et sœur de François), furent souche de la branche de Lascaris d'Urfé et enfantèrent :
      • Geneviève d'Urfé (1595/1597-1656 ; x 1er 1612/1617 Charles-Alexandre, duc de Croÿ, marquis d'Havrech (1581-1624), 2e Guy d'Harcourt comte de Beuvron (1601-1628 ; fils puîné de Pierre : cf. l'article Henri), et 3e 1630 Antoine de Mailly-Remaisnil,
      • et Charles-Emmanuel de Lascaris d'Urfé (1604-1685), marquis d'Urfé et marquis de Bâgé, époux en 1633 de Marguerite de Tourzel d'Alègre (1620-1683 ; fille de Christophe II et tante du maréchal d'Alègre) : Parents, entre autres enfants, de :
        • Louis (v. 1636-1695 ; évêque de Limoges en 1676-1695) ; François-Saturnin (v. 1639/1644-1701 ; doyen du Puy, missionnaire au Québec : cf. Baie-d'Urfé) ; Emmanuel (1648-1689), doyen du Puy après son frère ; Charles-Maurice-Bonaventure (1650-1682) ; Joseph-Marie de Lascaris d'Urfé (bailli de Forez, marquis d'Urfé et de Bâgé, comte de Sommerive ; né vers 1653 et † à Paris le 13 octobre 1724, sans postérité de sa femme Louise de Gontaut-Biron, mariée en 1684, sœur de Charles-Armand : il fut le dernier des (Lascaris) Raybe d'Urfé) ; et :
        • Marie-Françoise de Lascaris d'Urfé (née en 1634), x 1652 Jean-Antoine Ier de La Rochefoucauld-Langeac, Arlet et St-Ilpize, d'où Postérité et suite des marquis de Langeac, de Bâgé et d'Urfé, seigneurs de La Bastie : Leur fils - Jean-Antoine II de La Rochefoucauld-Langeac (x Thérèse de Guérin de Lugeac) est lui-même le père de :
          • Louis-Christophe de La Rochefoucauld de Langeac de Lascaris (né vers 1703/1704-† le 7 janvier 1734 ; héritier de son grand-oncle Joseph-Marie de Lascaris d'Urfé, et donc à son tour marquis d'Urfé et de Bâgé, bailli de Forez), marié en 1724 à Jeanne Camus de Pontcarré (1705-1775 ; fille de Nicolas et descendante de Geoffroy, cette alchimiste et occultiste fut l'amie de Casanova), d'où :
            • Jean-Antoine-François de La Rochefoucauld-Langeac-Lascaris (né vers 1727/1733-† jeune le 20 octobre 1742 ; marquis de Langeac, de Bâgé et d'Urfé) ; Agnès-Marie de La Rochefoucauld (1732-1756), fille cadette, x 1754 (sans postérité) Paul-Edouard Colbert d'Estouteville, Creully et Châteauneuf (1686-1756 ; fils puîné de Seignelay) ; et la fille aînée :
            • Adélaïde-Marie-Thérèse de La Rochefoucauld-Langeac-Lascaris (née en 1727 ; détenue aliénée à Charenton, † sans doute après sa mère qui décéda, on l'a vu, en 1775), x 1754 Alexis-Jean du Châtelet (en Artois)-Fresnières († ruiné le 5 mai 1761), sire de La Ferté-St-Riquier :
              • Parents d'Achille-François du Châtelet de Fresnières (né le 3 novembre 1759 ; dernier marquis héréditaire d'Urfé, de Langeac et de Bâgé, avec sa mère), partisan des idées libérales, compagnon de La Fayette en Amérique, rallié à la Révolution et soldat de la République, accusé cependant de trahison et de conspiration, enfermé à La Force en octobre 1793 où il s'empoisonne le 20 mars 1794 pour échapper à la guillotine. Mais dès 1765 environ, les La Rochefoucauld-Lascaris et les du Châtelet-Lascaris, accablés de difficultés financières et perclus de dettes, avaient vendu La Bastie et le marquisat d'Urfé à François-Louis-Hector, marquis de Simiane ; les terres de Langeac, Arlet et St-Ilpize furent adjugées 440 000 livres par un arrêt du Parlement du 25 juin 1765, à Marie-Magdeleine-Aglaé de Cusacque, épouse d'Étienne-Joseph de Lespinasse-Langeac[11] ; et Bâgé cédé par subhastation le 12 juin 1769 à Claude-Marie de Feillens : Sic transit...
    • On donne à Anne, Honoré et Jacques II, dix frères ou sœurs, dont : Christophe d'Urfé de Bussy († 1594 ; comte de Pont-de-Veyle, terre venue de sa 1° femme Charlotte, fille de Jean, comte de La Chambre ; Postérité : deux filles, Charlotte-Emmanuelle et Marie-Anne d'Urfé) ; Antoine d'Urfé (v. 1572-1594), prieur de Montverdun, évêque de St-Flour et abbé de La Chaise-Dieu pour la Ligue (cf. Musée du diocèse de Lyon : Antoine d'Urfé) ; Marguerite d'Urfé, x Antoine de Bron, sgr. de la Liègue et de Sainte-Olive ; Catherine d'Urfé, x 1° Jean du Planet de Beyviers, comte engagiste de Pont-de-Veyle en 1602, sur les héritiers de Christophe d'Urfé de Bussy
  • François (né en 1535)
  • Claude d'Urfé (1536-1589), baron d'Entra(i)gues[12], Lieutenant au gouvernement du Forez. Marié en 1563 à Françoise de Sugny (sœur de Jeanne de Sugny, la femme de Guillaume de Gadagne) :
    • Thomas d'Urfé, sire d'Entragues († assassiné, sans postérité de sa femme Louise de Bonnay)
    • Isabeau d'Urfé, fille aînée, épouse en 1595 Claude de Cremeaux, sire de Chamousset et St-Symphorien-le-Château : Postérité, d'où la suite des barons puis comtes et marquis d'Entra(i)gues (le nom d'Entra(y)gues, peut-être assorti de droits partiels sur la seigneurie, a aussi été porté par de lointains cousins, les d'Illiers de Gyé, issus de Charlotte-Catherine de Balsac, fille de François de Balzac d'Entraigues, lui-même neveu de Jeanne de Balzac — la femme de notre Claude d'Urfé[13])
    • Renée d'Urfé, fille cadette, x 1593 François d'Auzon-Montravel, sire de Vergongheon et de Lempdes
  • Louise d'Urfé, dame de Paulhac et Balzac (née en 1537), épouse de Gaspard de Montmorin-St-Hérem, sgr. de Bothéon, d'Auzon (Haute-Loire) et de Rillac : Postérité
  • Antoine (né en 1542)[2].
 

Notes et références

  1. a et b « Site sur l'Histoire du Forez et Honoré d'Urfé »
  2. a et b « Site du château de La Bastie d'Urfé »
  3. a et b « Site personnel de Hubert Houdoy »
  4. a et b Edouard Perroy : Les Familles nobles du Forez, t. II : famille Raybe, p. 617-639 ; notamment Claude d'Urfé et sa descendance, p. 627-630, Centre d'Etudes foréziennes, à St-Etienne, et la Diana, à Montbrison, 1977.
  5. Ou pour certains Entraigues, près d'Ennezat et Riom, notamment selon une note des éditeurs (en 1788) des Mémoires d'Achille Gamon, avocat et consul d'Annonay au XVIe siècle, p. 327-328. Voir la note 1 de l'article Robert de Balsac. Mais Egliseneuve-d'Entraigues est bien mieux documentée, fief auvergnat de la famille de sa femme Jeanne, les Balsac/Balzac originaires du Brivadois.
  6. a et b « Maison d'Urfé », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, 2021 et 2023
  7. « Maison d'Urfé, p. 660-661 », sur Supplément au Grand Dictionnaire de Louis Moréri, t. II, à Amsterdam, La Haye et Utrecht, 1716
  8. « D'Urfé, p. 1288-1292 », sur Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, t. II, par le Père Anselme, par la Compagnie des Libraires, à Paris, 1712
  9. La date du mariage est inscrite sur le livre de raison de Jeanne de Balsac consigné sur la page de garde du manuscrit français 25441 de la Bibliothèque Nationale (Palamon et Arcita d'Anne de Granville)
  10. « Histoire de La Bastie d'Urfé et de ses seigneurs, p. 1 à 12 », sur Le château de La Bastie d'Urfé, par le comte Georges Richard de Soultrait et Félix Thiollier, la Diana, à Montbrison, et Théolier, à St-Etienne, 1886
  11. « La débâcle des La Rochefoucauld et Du Chastellet, marquis de Langeac, de Bâgé et d'Urfé, p. 306-312 (suivie de la Belle journée de Langeac, fête donnée au marquis de La Fayette le 13 août 1786, p. 312-320), par Jean-Baptiste Belmont », sur Tablettes historiques du Velay, 2e année, 1871-1872, chez Desbenoît, au Puy, 1872
  12. Achille Gamon, Mémoires (XVIe s.) et notes des éditeurs (XVIIIe s.), (lire en ligne), p. 327-328
  13. « Illiers d'Entragues, p. 117 : Charlotte-Catherine de Balzac d'Entragues, fille de François de Balzac, femme en 1588 de Jacques d'Illier, et mère de Léon d'Illiers d'Entragues », sur Encyclopédie méthodique : Histoire, t. III, chez Panckoucke, à Paris, 1788

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  • (fr) « Château de la Bastie d'Urfé » sur ladiana.com
  • (fr) Site sur La Bastie d'Urfé en Forez : Claude d'Urfé
  • (fr) Site de Hubert Houdoy
  • (fr) Site d'Eglal Henein
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Claude d'Urfé
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Pierre II d'Urfé
Seigneur d'Urfé, La Bastie et Beauvoir
(1508-1558)
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(1535-1558)
Jacques Ier d'Urfé
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