Jean-Baptiste Baillière

Jean-Baptiste Baillière
Biographie
Naissance
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BeauvaisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
6e arrondissement de Paris
Sépulture
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Éditeur, médecin, libraireVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Germer Baillière (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Gustave Germer-Baillière (d) (neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Logo J.-B. Baillère et fils
Plaque au n°19 rue Hautefeuille (6e arrondissement de Paris), où il vécut et mourut.

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Jean-Baptiste Marie Baillière, né à Beauvais (Oise) le (30 brumaire an VI) et mort à Paris le , est un éditeur et libraire français.

Biographie

Issu d'une famille de drapiers très anciennement installée à Beauvais, Jean-Baptiste Baillière débute en librairie le , comme commis chez Méquignon l'aîné, libraire de la Faculté de médecine. En 1818, il ouvre une petite boutique, au 14 rue de l'École-de-Médecine. En 1824, il épouse la fille de M. Ratier, négociant en nouveautés. En 1828, en secondes noces, il épouse Marie Georgette Meaux Saint-Marc.

Son frère, Germer-Jules Baillière (1807-1859), fonde en 1829 sa propre librairie médicale au 17, rue de l’École-de-Médecine, en rachetant le fonds de la veuve Auger, chez laquelle il fut commis. Son fils, Gustave-Germer Baillière (1837-1905), fonde les éditions Germer-Baillière, qui n'auront aucun lien. Cette maison fusionnera avec Félix Alcan en 1877[1].

En 1831, Jean-Baptiste Baillière ouvre sa première succursale internationale à Londres et y nomme l'un de ses frères à la direction. Cette filiale devint la librairie du British Museum. D'autres établissements furent ouverts à New York puis Melbourne et Madrid par ses neveux.

En 1847 président du comité d'organisation, il co-fonde le Cercle de la librairie, de l’imprimerie, de la papeterie, du commerce de la musique et des estampes, et de toutes les industries qui concourent à la publication des œuvres de la littérature, des sciences et des arts [2].

De 1827 à 1872, Jean-Baptiste Baillière est l'éditeur officiel de l'Académie nationale de médecine.

Le , il s'installe au 19 rue Hautefeuille, et jusqu'en 1864, il est membre du Conseil d'escompte de la Banque de France au IXe Siège. C'est là qu'il est mort, le , à l'âge de 88 ans, ayant appartenu à la librairie soit comme commis soit comme patron.

La famille Baillière fut l'une des dynasties éditoriales les plus importantes du XIXe siècle : une boutique-bureau exista longtemps, située 10 rue Thénard.

Une dynastie d'éditeurs

Jean-Baptiste Baillière
Repères historiques
Création 1818
Fondée par Jean-Baptiste Baillière
Fiche d’identité
Siège social Paris (France)
Spécialités Médecine
Langues de publication Français
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En 1819, Jean-Baptiste Baillière publie le premier livre qui porte sa marque : Médecine légale, par Lecieux et Renard.

Le , Marie Pauline Baillière, âgée de dix-neuf ans, sa fille, épouse Auguste Voisin, neveu du psychiatre Félix Voisin.

En 1863, il associe son fils Henri à ses affaires et fonde J.B. Baillière et fils. En 1877, Félix Alcan rejoint la Librairie philosophique et scientifique Germer-Baillière, fondée en 1828. En 1885, Albert, un autre fils de Baillière, entre dans la société[3].

Henri Baillière meurt en 1905, l'affaire est reprise par son fils, Émile Jean-Baptiste Baillière (mort en 1920), puis par Georges Baillière, lequel fut président du Cercle de la librairie entre 1929 et 1932 ; il meurt en octobre 1950[3].

Les éditions Baillière ont longtemps édité l'une des plus célèbres revues médicales françaises, La Revue du praticien, créée en 1951.

Extrait du catalogue

  • Traité des maladies des enfans nouveau-nés et à la mamelle, de Charles-Michel Billard, imprimerie de H. Balzac, Paris et Londres, 1828
  • Traité des maladies mentales considérées sous le rapport médical, hygiénique et médico-légal, d’Étienne Esquirol, 1838
  • Traité de chirurgie plastique, de Jobert de Lamballe, 1849
  • Introduction à l'étude de la médecine expérimentale, de Claude Bernard, 1865
  • Leçons cliniques sur les maladies mentales, d’Auguste Voisin, 1876
  • Chirurgie orthopédique - thérapeutique des difformités congénitales ou acquises, de L.-A. de Saint-Germain, 1883
  • Les rayons de Röntgen et le diagnostic de la tuberculose, d’Antoine Béclère, 1899

Hommages

  • Une rue porte son nom à Beauvais.
  • Une plaque commémorative sur l'immeuble du 19 rue Hautefeuille Paris 6e indique que « Jean-Baptiste Baillière a vécu et est mort dans cette maison. Libraire et éditeur, il a diffusé la médecine française à travers le monde ».

Décorations

Sources

  • La Crise du livre par son fils Henri Baillière, 1904
  • Jean Tulard, Dictionnaire du Second Empire, Fayard, Paris, 1995
  • Danielle Gourevitch et Jean-François Vincent (ed.), J.-B. Baillière et fils, éditeurs de médecine, Paris, De Boccard, 2006 (ISBN 9782915634051)
  • « Chronologie de l'édition française de 1900 à nos jours » par Pascal Fouché, In: editionfrancaise.com, 2015

Liens externes

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    • Bibliothèque interuniversitaire de santé
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    • Deutsche Biographie
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  • Base Léonore
  • [PDF] Le premier siècle d'une des doyennes des maisons d'édition médicales et scientifiques : J.-B. Baillière (fondée en 1818), par J. Jacques Dubarry (1986).
  • La maison d’édition J.-B. Baillière et fils, textes numérisés par la BIUM issus de la collection Medic@.

Références

  1. Valérie Tesnière, Chapitre 2. Les audaces de Gustave-Germer Baillière, in: Le Quadrige, 1860-1968, PUF, 2001, p. 37-52 — extrait en ligne sur Cairn.info.
  2. Historique cercle de la librairie
  3. a et b Pascal Fouché (dir.), Chronologie de l'édition française de 1900 à nos jours — moteur de recherche en ligne.
  4. « Recherche - Base de données Léonore », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
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