Jean Pelet

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Jean Pelet
Fonctions
Préfet de Vaucluse
Vaucluse
-
Président de la Convention nationale
-
Antoine Claire Thibaudeau
Pair de France
Pair de France
Conseiller général
Membre du Conseil des Cinq-Cents
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
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Saint-Jean-du-GardVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
Ancien 1er arrondissement de Paris
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, tombeau d'Otto-Pellet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Homme politique, haut fonctionnaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Membre de
Distinctions
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/170/7)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

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Jean Pelet, dit « Pelet de la Lozère », né à Saint-Jean-du-Gard le , et mort à Paris le , était un homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.

Biographie

Jean Pelet descendait de Pelet, baron de Salgas, qui avait passé 14 ans aux galères, avait été dégradé de la noblesse, avait vu ses biens confisqués et les tours de Salgas rasées pour n'avoir pas abjuré sa foi protestante.

Fils du sieur Jean Pelet négociant, et de Marie Castanier, le jeune Jean, reçu avocat au parlement de Provence, et attaché au barreau de Florac, salua avec joie, comme ses coreligionnaires, l'aurore de la Révolution française.

Révolution française

Jean Pelet esi issu de la bourgeoisie protestante cévenole. Avocat au Parlement d'Aix, il est président du directoire départemental de la Lozère lorsqu'il est élu député, le quatrième sur cinq, à la Convention nationale le 5 septembre 1792. Il siège dans les rangs de la Plaine. Il est absent par commission lors du procès de Louis XVI, absent à la mise en accusation de Marat[2] et lors du rétablissement de la Commission des Douze[3].

Après la chute de Robespierre et de ses partisans, Pelet adhère à la politique thermidorienne. Il siège au Comité de Salut public entre le 15 brumaire et le 15 ventôse an III (entre le 5 novembre 1794 et le 5 mars 1795).

« Les proscriptions arbitraires qu'ils secondent, dit-il ensuite, sont le comble de la tyrannie ; c'était l'arme du monstre dont vous avez purgé la terre, et vouant à l'horreur son exécrable mémoire, vous réservez au même supplice les hommes pervers, cruels et abominables qui servaient sa rage, et ceux qui tenteraient d'imiter un exemple aussi révoltant. » Il demanda, comme conséquence, de ne pas continuer leurs pouvoirs aux membres survivants de l'ancien comité de salut public.

Secrétaire de l'assemblée en , il proposa de substituer, en certains cas, le bannissement à la peine de mort, présida l'assemblée (mars - ), lors de l'émeute de germinal, et, après la séance où fut promenée la tête du député Féraud, il dit : « Vous êtes arrivés à ce point de la Révolution, où il ne vous est plus permis de vous écarter du chemin de la sagesse. Établissons notre république, réalisons les vœux, les espérances de bonheur et de liberté du peuple. Depuis cinq ans, des factions impies ont nourri de vaines promesses notre facile crédulité. N'ajournons plus nos devoirs et nos droits, car l'ambition et le crime, l'ignorance et la famine n'ajourneraient pas leurs ravages. »

Le 18 germinal an III (7 avril 1795), il est envoyé en mission auprès de l'armée des Pyrénées orientales en remplacement de son collègue Delbrel. Il contribue au traité de Bâle qui met fin à la guerre contre l'Espagne et contre la Prusse.

Après la session conventionnelle, soixante et onze départements l'élurent député au Conseil des Cinq-Cents, le 23 vendémiaire an IV, parmi lesquels la Lozère par 123 voix sur 129 votants. Il présida le Conseil (), parla en faveur des enfants des émigrés et de la liberté de la presse, et se plaignit « du langage dégoûtant (sic) » d'un député, qui comparait les journalistes aux prostituées. Il sortit du Conseil en , et se retira dans son pays natal.

Consulat et Premier Empire

Après le coup d'État du 18 Brumaire, Bonaparte le nomma préfet de Vaucluse (11 ventôse an XIII), puis l'appela au Conseil d'État (en service ordinaire du 27 fructidor an X à 1810), où il était rattaché à la section de l'Intérieur.

Pelet était également chargé du troisième arrondissement de la police générale de l'Empire en 1805 puis, lors de la réorganisation du ministère de la Police générale, il fut détaché à la direction de la seconde division de la police générale de l'Empire embrassant 42 départements du midi de la France (1806 à 1813). Il occupa ces fonctions jusqu'en 1814. Il n'aimait pas Joseph Fouché, qu’il détestait cordialement et méprisait pour ses intrigues tortueuses, mais resta loyal. C'est lui qui découvrit les ramifications méridionales de la conspiration de Malet en 1812.

Il devint conseiller d'État en service ordinaire hors section de 1810 à 1814. Il était également rattaché à la commission des pétitions en 1808 et en 1809.

Il fut nommé est nommé commissaire extraordinaire dans la 9e division militaire (Montpellier) le .

Comblé d'honneur, il avait été fait membre (9 vendémiaire an XII) puis commandeur de la Légion d'honneur (25 prairial an XII), comte de l'Empire () et commandeur de l'Ordre de la Réunion en 1813.

Il avait acheté, en 1801, le château du Solier (Lasalle) à la famille Cadolle de Voguë.

Restauration et Monarchie de Juillet

Il se retira à la campagne au retour des Bourbons, fut nommé, aux Cent-Jours, ministre par intérim de la police générale (23 juin - ), et se retira de nouveau de la vie publique après la bataille de Waterloo.

Le , Louis XVIII le nomma pair de France, avec une pension de 4 000 francs. Le comte Pelet prêta serment à la monarchie de Juillet, mais l'état de sa santé ne lui permit de siéger à la Chambre haute qu'à de rares intervalles. Il mourut à 83 ans.

Ce membre du Consistoire de l'Église réformée de Paris était également le père de Joseph Pelet de la Lozère (1785-1871), conseiller d'État, pair de France et plusieurs fois ministres sous la monarchie de Juillet.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (37e division)[4].

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du 1er comte Pelet de la Lozère

D'azur à trois bandes d'or, au lion d'argent lampassé de même, rampant sur la bande inférieure, bordure de sinople ; franc-quartier de comte conseiller d'Etat.[5],[6]

Notes et références

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_930 » (consulté le )
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 75.
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 537.
  4. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 282
  5. Nicolas Roret, Nouveau manuel complet du blason ou code héraldique, archéologique et historique : avec un armorial de l'Empire, une généalogie de la dynastie impériale des Bonaparte jusqu'à nos jours, etc..., Encyclopédie Roret, , 340 p. (lire en ligne)
  6. Louis de La Roque, Armorial de la noblesse de Languedoc, Généralité de Montpellier, vol. 1-2, F. Seguin, (lire en ligne)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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  • Comte Pelet de la Lozère, Une famille de noblesse d'Empire sur amilo.pagesperso-orange.fr ;
  • Pelet de la Lozère, Jean Pelet dit, (1759-1852) sur www.napoleonica.org

Bibliographie

  • « Jean Pelet », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • « Jean Pelet de La Lozère », dans Michel Nicolas, Histoire littéraire de Nîmes et des localités voisines qui forment actuellement le département du Gard, t. III, Ballivet et Fabre, (BNF 31015881, lire en ligne), p. 366-368.
  • Armand Cosson, « Pelet de La Lozère (Jean) », dans Grands notables du Premier Empire : Gard, Paris, Éditions du CNRS, (ISBN 2-222-02661-X), p. 34.
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