Jean Rey (homme politique)

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Jean Rey
Illustration.
Fonctions
Président de la Commission européenne

(2 ans, 11 mois et 23 jours)
Prédécesseur Walter Hallstein
Successeur Franco Maria Malfatti
Député européen

(11 mois et 23 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Liège
Date de décès (à 80 ans)
Lieu de décès Liège
Nationalité belge
Parti politique PRL

Jean Rey (homme politique)
Présidents de la Commission européenne
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Jean Rey C.M.W., né le à Liège, et mort le à Liège, est un avocat, homme politique belge de tendance libérale et militant wallon. Il est président de la Commission européenne de 1967 à 1970.

Biographie

Jean Rey naît dans une famille protestante d'origine suisse huguenote. Son père, Arnold Rey, est pasteur du temple protestant de Liège-Marcellis de 1891 à 1938[1],[2]. Jean Rey commence sa carrière politique à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Carrière internationale

Ministre des affaires économiques du gouvernement belge entre 1954 et 1958, il œuvre au développement de la CECA et participe à la négociation des traités de Rome. Il entre ensuite à la Commission européenne comme commissaire aux Relations extérieures et joue, à ce titre, un rôle de premier plan dans les difficiles négociations du Kennedy Round (1964-1967). Ses pairs le choisissent alors pour présider la première Commission issue de la fusion des exécutifs communautaires. Fin diplomate et habile négociateur, il fait preuve d’une belle efficacité au sommet de La Haye qui décide une série de mesures de relance et d’accélération de la construction européenne. C’est lui qui est à l’origine du système de ressources financières propres à l’Union européenne qui aboutira, en , à la signature du traité de Luxembourg. C’est au même sommet de La Haye que les négociations d’adhésion de la Grande-Bretagne, de l’Irlande et des pays scandinaves sont ouvertes après plusieurs échecs. Il est Président du Mouvement européen de 1974 à 1978. En 1979, Jean Rey est élu député au Parlement européen[3] et y siège jusqu'en juillet 1980.

Pour Jean Rey, dont la foi en une Europe forte et unie ne s’est jamais démentie, les grands problèmes de l’économie, de la société, de la sécurité et de l’environnement ne peuvent pas trouver de réponse dans le cadre étroit d’un État : " l’Europe, ce ne sont pas seulement des tarifs douaniers. L’Europe n’est pas seulement celle des industriels, des agriculteurs et des technocrates. L’Europe n’est pas seulement celle des Gouvernements, des Parlements ou des administrations. Ce doit être aussi celle des peuples, celle des travailleurs, celle de la jeunesse, celle de l’homme. Tout ou presque est encore à faire ".

Le débat à la Chambre du sur la Consultation populaire

Il anime le mouvement wallon[4] et se prononce, dès 1947, pour la transformation de la Belgique en État fédéral. Jean Rey a joué un rôle important dans la question royale en ce sens que membre du Gouvernement qui organisa la Consultation populaire, il appuya l'idée que le décompte des voix dans ce vote devait se faire par "régions" (Flandre, Wallonie, Bruxelles). Il s'exprima, toujours comme membre du Gouvernement, en faveur de l'idée que le refus de l'une des Régions de voir Léopold III reprendre ses prérogatives constitutionnelles suffisait à rendre cette reprise illégitime:

« M. REY - (...) J'ai eu l'occasion de m'entretenir de ce problème avec une personnalité éminente du parti social-chrétien, qui m'a dit: je vous comprends parfaitement. Si la situation était inverse, si c'était en Wallonie que le Roi était populaire et si c'était en Flandre qu'il ne l'était pas, nous n'accepterions pas que la Wallonie nous impose sa volonté. Et je suis convaincu que jamais un socialiste wallon pas plus qu'un libéral wallon...
M. SPAAK - Je suis un socialiste belge.
M. REY -... et peut-être pas plus qu'un catholique flamand n'aurait accepté qu'une consultation se fasse autrement qu'en permettant à nos concitoyens d'exprimer librement leur avis et qu'on sache ce qu'on pense dans les différentes régions du pays.
M. SPAAK - C'est de la folie."[5] »

Distinction

Références

  1. E.M. Braekman, Histoire de l'Eglise protestante de Liège, Ed. ASBL Les Amis de l’Église protestante de Liège-Marcellis, (lire en ligne)
  2. Encyclopédie du monde actuel (EDMA), Lausanne 1967
  3. (en) « 1st parliamentary term | Jean REY | MEPs | European Parliament », sur www.europarl.europa.eu (consulté le )
  4. L'Encyclopédie du Mouvement wallon lui consacre trois pages en son Tome III, p. 1424-1427
  5. Compte rendu analytique cité par Jacques van Offelen, Les libéraux contre le roi, Didier-Hatier, Bruxelles, 1988, Annexe VII: Discours prononcé par Jean Rey à la Chambre le , p. 279-290, p. 285 (ISBN 2-87088-625-X)
  6. « Jean Rey, Commandeur (Historique) », sur Connaître la Wallonie, (consulté le )

Compléments

Lectures approfondies

  • F. Balace, W. De Clercq et R. Planchar, Jean Rey, liégeois, européen, homme politique, Éditions de l’Université de Liège, Liège, 2002.
  • M-L. Stengers, Le Libéralisme de Jean Rey, Éditions Du Centre, Bruxelles, 1985.
  • Jean Poorterman, Jean Rey nous parle, Bruxelles, 1984.
  • Jean-Claude Ricquier, Jean Rey : portraits et souvenirs, dans la Revue Générale, 1983, no 1 et no 3.
  • Revue « Demain » - Études et Expansion – Numéro Spécial à la Mémoire de Jean Rey – 1983 – no 295.
  • Michel Franssen, Télé-mémoires du ministre Jean Rey, RTBF, 1975.
  • Robert Fenaux, Jean Rey, Enfant et artisan de l’Europe, Éditions Labor, Bruxelles, 1972.
  • J. Lukaszewski, Jean Rey, Centre de recherches européennes, Les cahiers rouges, Lausanne, 1984, p. 29.
  • Hugh Robert Boudin, "Rey, Jean Max George", dans : Dictionnaire historique du protestantisme et de l'anglicanisme en Belgique du 16e siècle à nos jours, Arquennes, 2014.

Article connexe

Liens externes

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v · m
En italique : titulaire par intérim
v · m
Gouvernement Gaston Eyskens I (11 août 1949 - 6 juin 1950)
Sous le règne de Léopold III (Régence du prince Charles)
Parti social-chrétien
Premier ministre
Ministre des Affaires économiques et des Classes moyennes
Ministre de l'Agriculture
Ministre des Colonies
Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale
Ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur
Ministre de l'Intérieur
Ministre des Communications
Membre du Conseil des ministres



Gaston Eyskens
Parti libéral
Ministre de la Défense nationale
Ministre de la Justice
Ministre des Finances
Ministre des Travaux publics
Ministre de l’Instruction publique
Ministre de la Santé publique et de la Famille
  • Adolphe Van Glabbeke
Ministre de la Reconstruction
  • Jean Rey
Membre du Conseil des ministres
(← SPAAK IV) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (DUVIEUSART →)
v · m
Gouvernement Van Acker IV (23 avril 1954 - 26 juin 1958)
Sous le règne de Baudoin
PSB-BSP
Premier ministre
Ministre des communications
  • Édouard Anseele
Ministre de l'Instruction publique
Ministre de la Santé publique et de la famille
Ministre des Affaires étrangères
Ministre de la Défense nationale
Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale
Ministre de l'Intérieur
Ministre du commerce extérieur



Achille Van Acker
PL-LP
Ministre des classes moyennes
Ministre des Colonies
Ministre de l'Agriculture
  • René Lefebvre
Ministre des Finances
Ministre de la Justice
Ministre des affaires économiques
Ministre des travaux publics et de la reconstruction
(← VAN HOUTTE) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (EYSKENS II →)
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