Maria Jeritza

Maria Jeritza
Biographie
Naissance
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BrnoVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
ou Voir et modifier les données sur Wikidata
OrangeVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Holy Cross Cemetery (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Moravian ThunderboltVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
autrichienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Artiste lyrique, actrice, chanteuse de concertVoir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Blanche Marchesi (belle-mère)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Tessiture
SopranoVoir et modifier les données sur Wikidata
Label
Fonotipia (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Distinctions
Liste détaillée
Anneau d’honneur de la ville de Vienne
Médaille d'or de l'ordre du Mérite autrichien
Ingenio et Arti
Commandeur d'or de l'ordre du Mérite autrichien
Décoration autrichienne pour la science et l'art, première classe (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Maria Jeritza en 1926.

Maria Jeritza, née Maria ("Mizzi") Jedličková le à Brünn (actuelle Tchéquie) et morte le à Orange (New Jersey, Etats-Unis), est une chanteuse d’opéra austro-tchèque.

Biographie

Jeunesse et formation

Maria Jeritza étudie le chant à Brünn, sa ville natale, puis à Prague[1].

Carrière

Elle fait ses débuts sur scène en à Olmütz dans le rôle d'Elsa de Lohengrin[1].

En elle est engagée à la Volksoper de Vienne, et pendant plus de vingt ans, de à , elle restera attachée à la capitale autrichienne, où elle chante aussi bien Puccini, triomphant dans Tosca, Turandot et La fanciulla del West, que Leoš Janáček (elle donne à Vienne et à New York les premières de Jenůfa), mais aussi Mascagni, Massenet, Richard Wagner. « Ses interprétations straussiennes sont restées légendaires »[2], créant notamment les deux versions de Ariane à Naxos, le à Stuttgart, et en à Vienne, et interprétant également l'Impératrice dans Die Frau ohne Schatten (La Femme sans ombre) (Vienne, 1919), Salome (Salomé), Octavian du Der Rosenkavalier (Le Chevalier à la rose), Die ägyptische Helena (Hélène d'Égypte). Entre et elle se produit régulièrement au Metropolitan, période durant laquelle elle participe en à la création de l'opéra de Erich Wolfgang Korngold Violanta, dans le rôle de Marietta. Elle y assure aussi les créations américaines de Turandot (1926), Jenůfa (1927), Die ägyptische Helena (1928). Elle chante aussi Tosca au Covent Garden en , à Paris en . Elle se retire de la scène en , mais continue de se produire au récital et au concert, dans plusieurs Etats américains, puis plus particulièrement, dans le New Jersey.

Après la seconde guerre mondiale, elle finance la reconstruction de l'Opéra de Vienne, et fait alors son retour en récital, se produisant dans des concerts de bienfaisance, puis sur scène notamment à Vienne jusqu’en , mais aussi à Carnegie Hall en et au Met de New York en , dans Rosalinde de La Chauve-Souris. Elle se retire enfin dans sa luxueuse villa du New Jersey. Elle passait aisément du soprano lyrique léger au grand soprano dramatique, tout en usant de sa beauté et de son sex-appeal pour captiver son auditoire. Pieuse et dotée d'une grande générosité, Maria Jeritza soutient de nombreuses causes charitables, s'imposant comme une personnalité artistique incontournable de sa dernière ville d'adoption, Newark (New Jersey, Etats-Unis). Pilier du Metropolitan Opera de New York, elle continue d'y faire ses entrées remarquables en qualité de fidèle auditrice jusqu'à un âge fort avancé.

Postérité

Elle a laissé de nombreux enregistrements chez Odéon et Victor, essentiellement entre et , « restituant une voix au rayonnement et à la sûreté insolents, réussissant à être à la fois lyrique, dramatique et grande comédienne »[3].

C'est elle qui a initié la tradition de chanter l'aria de Tosca, Vissi d'arte, allongée sur le sol en signe d'affliction[4].

Richard Strauss avait composé pour elle Malven, qu'elle n'a jamais chantée[5].

Décorations

  • Anneau d'honneur de la ville de Vienne
  • Commandeur d'or de l'ordre du Mérite (Autriche) Commandeur d'or de l'ordre du Mérite (Autriche)

Bibliographie

  • Richard Strauss (trad. Christophe Looten), Moi, je fais l’Histoire de la musique., Paris, Fayard, , 309 p. (ISBN 978-2-213-71221-5)
  • Alain Pâris (dir.), Le Nouveau Dictionnaire des interprètes, Robert Laffont, coll. « « Bouquins » », , 1376 p. (EAN 9782221145760)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Mary Jane Phillips-Matz, Puccini: a biography, Northeastern University Press, (ISBN 1-55553-530-5)Document utilisé pour la rédaction de l’article

Notes et références

  1. a et b « Opera Shop: Maria Jeritza », sur web.archive.org, (consulté le )
  2. Pâris 2015, p. 469.
  3. Pâris 2015, p. 470.
  4. Phillips-Matz 2002, p. 121.
  5. « Sandrine Piau et l’alchimie du Clair-Obscur », sur Crescendo Magazine (consulté le )

Liens externes

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