Montastruc (Hautes-Pyrénées)

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Montastruc
Montastruc (Hautes-Pyrénées)
Vue du village.
Blason de Montastruc
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Hautes-Pyrénées
Arrondissement Bagnères-de-Bigorre
Intercommunalité Communauté de communes du Plateau de Lannemezan Neste-Baronnies-Baïses
Maire
Mandat
Véronique Mazoué
2020-2026
Code postal 65330
Code commune 65318
Démographie
Gentilé Montastrucais
Population
municipale
234 hab. (2021 en diminution de 4,1 % par rapport à 2015)
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 13′ 08″ nord, 0° 20′ 39″ est
Altitude Min. 311 m
Max. 507 m
Superficie 12,34 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Lannemezan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de la Vallée de l'Arros et des Baïses
Législatives Première circonscription
Localisation
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Montastruc
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Montastruc
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Montastruc
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Montastruc
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Montastruc est une commune française située dans le nord-est du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la région gasconne de Magnoac, située sur le plateau de Lannemezan, qui reprend une partie de l’ancien Nébouzan, qui possédait plusieurs enclaves au cœur de la province de Comminges et a évolué dans ses frontières jusqu’à plus ou moins disparaitre.

Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Baïse, le Lizon, le ruisseau de Lautan, le ruisseau du Léoup et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Montastruc est une commune rurale qui compte 234 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 735 habitants en 1851. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Lannemezan. Ses habitants sont appelés les Montastrucais ou Montastrucaises.

Géographie

Vue générale du village.

Localisation

La commune de Montastruc se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie[I 1].

Elle se situe à 22 km à vol d'oiseau de Tarbes[1], préfecture du département, à 23 km de Bagnères-de-Bigorre[2], sous-préfecture, et à 9 km de Tournay[3], bureau centralisateur du canton de la Vallée de l'Arros et des Baïses dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Lannemezan[I 1].

Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Bernadets-Dessus (3,0 km), Burg (3,5 km), Bonnefont (3,6 km), Bonrepos (3,8 km), Castelbajac (4,1 km), Orieux (4,5 km), Bugard (5,0 km), Galan (5,2 km).

Sur le plan historique et culturel, Montastruc fait partie de la région gasconne de Magnoac, située sur le plateau de Lannemezan, qui reprend une partie de l’ancien Nébouzan, qui possédait plusieurs enclaves au cœur de la province de Comminges et a évolué dans ses frontières jusqu’à plus ou moins disparaitre[5]. Les communes limitrophes sont Bonnefont, Bernadets-Dessus, Bonrepos, Burg, Castelbajac, Galan et Libaros.

Carte
Les limites communales de Montastruc et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes de Montastruc[6]
Bonnefont Libaros
Bernadets-Dessus Montastruc Galan
Burg Castelbajac Bonrepos

Hydrographie

La Baïse, affluent de rive gauche de la Garonne, et son affluent droit l'Arriou arrosent la commune du sud au nord en son centre en traversant le village.
Le Ruisseau de Lautan, affluent de rive gauche de la Baïsole, arrose la commune du sud au nord et forme une partie de la limite est avec les communes de Galan et de Bonrepos.
Le Ruisseau de Mézères, affluent de rive gauche de la Baïse, qui prend sa source sur la commune la traverse d'ouest en est et forme une partie de la limite nord avec la commune de Bonnefont.
Le ruisseau du Léoup, affluent de rive gauche de la Baïsole, arrose la commune du sud au nord en partie est.
Le Lizon traverse la commune et forme une partie de la limite sud-ouest avec la commune de Bernadets-Dessus.

Climat

Article détaillé : Climat des Hautes-Pyrénées.

Le climat est tempéré de type océanique en raison de l'influence proche de l'océan Atlantique situé à peu près 150 km plus à l'ouest. La proximité des Pyrénées fait que la commune profite d'un effet de foehn, il peut aussi y neiger en hiver, même si cela reste inhabituel.

Données climatiques à Montastruc.
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1 2 4 6 9 13 15 15 12 9 4 2 7,7
Température moyenne (°C) 5,2 5,6 8,4 10,1 13,8 17,8 18,6 18,8 16,4 13,5 7,5 5,5 11,8
Température maximale moyenne (°C) 10 11 14 15 19 22 25 25 23 19 14 11 17,3
Ensoleillement (h) 108,8 118,8 155,6 157,2 181,3 191,5 215,5 196,4 194,5 164,4 124,4 104,4 1 912,8
Précipitations (mm) 98,6 63,3 99 108,2 137 87,1 72,6 70,5 69,5 81,9 101,4 97,4 1 086
Source : Climatologie mensuelle à la station de Lannemezan / Campistrous de 2000-2010


Milieux naturels et biodiversité

Carte des ZNIEFF de type 2 localisées sur la commune.

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Deux ZNIEFF de type 2[Note 2] sont recensées sur la commune[7] :

  • le « coteau de la Baïse de Montastruc à Trie-sur-Baïse » (830 ha), couvrant 6 communes du département[8] ;
  • le « coteau en rive droite du Lizon de Burg à Lustar » (778 ha), couvrant 9 communes du département[9].

Urbanisme

Typologie

Au , Montastruc est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle est située hors unité urbaine[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lannemezan, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (59,7 %), forêts (32,5 %), terres arables (4 %), zones urbanisées (3,7 %)[10].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

  • Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
  • Photo aérienne en couleurs de la commune.
    Carte orthophotogrammétrique de la commune.

Logement

En 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 126[I 6].
Parmi ces logements, 73,0 % sont des résidences principales, 11,9 % des résidences secondaires et 15,1 % des logements vacants.

Voies de communication et transports

Cette commune est desservie par les routes départementales D 17, D 28 et D 37.

Risques majeurs

Le territoire de la commune de Montastruc est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée)[11]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[12].

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Baïse et le Lizon. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[13]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2000, 2006, 2009 et 2014[14],[11].

Montastruc est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2020-2029. Le précédent couvrait la période 2007-2017. L’emploi du feu est régi par deux types de réglementations. D’abord le code forestier et l’arrêté préfectoral du , qui réglementent l’emploi du feu à moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du département. Ensuite celle établie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brûlage des déchets verts des particuliers. L’écobuage est quant à lui réglementé dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)[15]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Montastruc.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[16].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (44,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 129 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 129 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 75 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[17],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[18].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2014[11].

Toponymie

Extrait de la carte de Cassini (entre 1756 et 1789) situant Montastruc à l'ouest de Galan.

On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[19] qui rapporte les dénominations historiques du village :

Dénominations historiques :

  • Montastrug (1285, montre Bigorre) ;
  • De Monte Astrugo, latin (1313, Debita regi Navarre) ;
  • De Monte Astruco, latin (1342, pouillé de Tarbes ; 1369, Larcher, Castelbajac ; 1379, procuration Tarbes ; etc.) ;
  • Mont Astruc (1429, censier de Bigorre) ;
  • Montastruc (fin XVIIIe siècle, carte de Cassini).

Étymologie : du gascon mont (= montagne) et astruc (= heureux, chanceux).
Nom occitan : Montastruc.

Histoire

Monographie

Monographie de l'instituteur public de l'école de Montrastruc, M.P. Jeunet, en 1887[20].

I

Montrastruc - la - Lande est situé dans le vallon de la Baïse-Darré.

1 200 hectares dont les deux tiers sont des collines découpées de gorges profondes aux pentes abruptes où coulent de petits ruisseaux. La Baïse-Darré n'aurait guère d'eau mais elle est alimentée par le canal de Sarrancolin. La Baïse reçoit :

- Rive droite : Riou de Lous, de l'Arriou, de Haget.

- Rive gauche : le ruisseau de l'Arriouet, de Lanne Corbin, de Médère.

L'eau de la Baïse dérivée de son cours par de petits canaux apporte la fertilité dans plus de 20 ha de prairies. Sources :

1) - La fontaine dite de la Carrère coule au couchant de l'église.

2 et 3) - La Hount de Chanchou et la Hount det Clot sont dans le quartier de Lanne Corbin.

4) - Les sources du Tuco de Pêtre qui au nombre de trois alimentent le ruisseau de la " Riou de Lous". Autrefois on attribuait à l'eau de ces sources la propriété de guérir certaines maladies, aussi le matin de la fête de Saint-Pierre, les habitants, des communes environnantes venaient-ils en foule faire usage de cette eau qui, aujourd'hui a perdu son ancienne réputation. Comme on ne cite pas d'exemple de cure merveilleuse amenée par l'effet des eaux de Pêtre, les gens n'ont plus confiance en leur efficacité et n'en font plus usage. Climat :

Le climat est tempéré. Il n'y a ni chaleurs excessives ni froids intenses. Les vents ne sont ni secs ni humides. Le vent d'Ouest dominant amène pluies et orages assez fréquents. La grêle est rare. Les habitants de Montastruc vivent assez vieux. Plusieurs comptent 80 - 90 - 95 ans. La mortalité est de 2 %. Une maladie endémique qui tend de plus en plus à disparaître est fréquent dans l'endroit, surtout chez les femmes : le goitre.

II

Au recensement de 1886 : 555 habitants, chiffre qui tend à diminuer. Parmi les causes de ce dépeuplement on peut citer :

- Les familles moins nombreuses qu'autrefois.

- Les jeunes gens ne tirant plus du travail de la terre un salaire rémunérateur désertent le village pour aller en Amérique.

- Les propriétés sont trop morcelées.

- Certains propriétaires vendent leur petite propriété et vont dans le Gers acheter des propriétés plus vastes. 8 sections dans le cadastre, plusieurs quartiers, celui de Lanne Gorgin étant le plus populeux avec 56 feux.

  • Quartier de Montastruc 40 feux.
  • Quartier de Gaste 13 feux.
  • Quartier de Matilets 13 feux.

Conseil général 12 membres.

Religion catholique (Év≖ché de Tarbes)

Lanne corbin était autrefois du diocèse d'Auch et Montastruc du diocèse de Tarbes.

La commune n'est par riche.

Peu de revenus : coupe de bois 500 f - châtaignes et fougères, feuilles mortes.

III

Montastruc est un village essentiellement agricole (1/3 du territoire soit 459 ha cultures de céréales 4.500 hl), rendement inférieur à d'autres communes, pour une étendue égale.

Cette infériorité tient à l'imperfection des méthodes de cultures, à l'absence d'une quantité d'engrais et à la nature du terrain qui n'est pas bonne que dans le vallon. La lande nouvellement défrichée n'est pas encore en plein rapport. Ce terrain a besoin d'être mendé. La marne est abondante.

Les pommes de terre sont d'un grand secours pour l'alimentation des hommes et des animaux. Le rendement est assez considérable. Chaque maison a son jardin pour les légumes de toutes sortes. Les haricots et les fèves sont cultivés avec succès en plein champ. Quelques hectares sont cultivés en lin et colza.

On trouve du trèfle rouge, du trèfle ordinaire, de la luzerne appelée sainfoin. Les prairies naturelles donnent environ 3 500 quintaux de foin.

Les terres incultes sont utilisées comme pâturages. Les bois couvrent la sixième partie du terroir (200 ha) un quart soumis au régime forestier.

On y trouve des chênes, hêtres, ormes, aunes, châtaigniers. Les forêts fournissent le bois et empêchent l'éboulement des terres en pente.

Les arbres à fruits sont nombreux. La vigne occupe le premier rang. Pas de phylloxera mais du mildiou. Le vin récolté est de qualité ordinaire. Il est consommé sur les lieux ou expédié dans la région montagneuse.

Au second rang vient la châtaigne qui, avec la pomme de terre, entre pour une bonne part dans l'alimentation.

Au troisième rang les pommiers. Les pommes qui, autrefois, étaient vendues sont aujourd'hui écrasées dans des pressoirs et transformées en cidre de qualité inférieure, mais qui remplace le vin qui manque presque complètement (grand progrès dans la plantation des pommiers).

Élevage : Bêtes à cornes 200 environ on élève ce dont on a besoin pour la culture des terres.

Race chevaline : pas très grande importance, 50 bêtes à laine en grand nombre : 2.000 têtes fournissent une laine de qualité inférieure aux races étrangères.

Les porcs sont très répandus. Nourris de pommes de terre, châtaignes, maïs, glands : 800 têtes.

Très peu de ruches, beaucoup de volailles.

L'industrie est peu développée. Pas de mines ou de carrières. La marne abonde (amendements) 5 moulins n'ont pas continuellement du travail bien que les communes voisines viennent faire moudre leurs grains.

Deux scieries sur la Baïse chôment souvent depuis que le commerce du bois est en souffrance.

Commerce : pas grand développement.

Deux routes de grande communication : Nº 17 de Lannemezan à Mirande, construits vers 1840 et Nº 28 de Lourdes à Boulogne. Le chemin n'est pas encore terminé entre la Nº 17 et le territoire de Galan. Les travaux sont en cours un chemin Nº 17 de Montastruc à Sadournin est en mauvais état.

Les chemins vicinaux mal entretenus, ravinés, hérissés de cailloux non concassés.

La commune est éloignée de la voie ferrée. Les échanges se font dans les marchés de Trie - lannemezan, Tournay, Galan.

La commune fournit à la région montagneuse des céréales, du vin, des châtaignes, des haricots, quelques bestiaux. En retour la montagne envoie ardoises, de la pierre, de la chaux, du charbon, des draps, de la pomme de terre.

IV

MONTASTRUC - la - LANDE

Tire son nom des accidents de terrain (monts et landes ) - faisait partie de l'ancien comté de Bigorre ; elle appartenait partie au Comte de Bigorre et partie au Baron de Castelbajac ; ce dernier qui s'était distingué par ses hauts faits d'armes sous Jean-le-Bon reçut de son souverain en 1352 la terre de Montastruc où il fit bâtir un château. Cette demeure féodale, construite sur un promontoire offrait sur trois côtés de véritables précipices.

Montastruc devint possession anglaise. Ce sont les Anglais qui construisirent le donjon du château.

Au départ des Anglais, le Comte de Castelbajac reprit la terre de Montastruc et la garda longtemps.

Le château après avoir passé en plusieurs mains fut abandonné en 1789. Après la Révolution il fut détruit, les pierres de sa démolition ont servi en 1862 à la construction de l'église de Montastruc.

Quelques pans de murs de deux mètres d'épaisseur restent actuellement. L'idiome local est le patois.

La population est paisible. Il n'en était pas de même autrefois ; il existait une antipathie entre les habitants de Lanne Corbin et de Montastruc qui amenait souvent des rixes sanglantes. En 1835 on envoya à Montastruc un détachement de 30 soldats pour rétablir l'ordre. Maintenant toute trace de haine a disparu.

La civilisation et l'aisance en se répandant adoucissent les mœurs. Les archives ont été brûlées en 1800.

Enseignement

En 1833 il n'y avait pas d'écoles. Après 1833 il y eut un instituteur public. On loue une chambre pour l'école et mairie. En 1875 achat d'un emplacement pour les écoles. La construction commencée en 1882 n'est pas encore terminée. Le mobilier manque.

La fréquentation est irrégulière - surtout aux grands travaux ; les bras manquant, les enfants gardent les troupeaux. Les familles pauvres éprouvent des difficultés pour nourrir les enfants aussi dès l'âge de 9 ou 10 ans, ils sont employés comme domestiques chez des propriétaires qui les nourrissent et les habillent.

Le niveau d'instruction n'est pas très élevé pourtant il n'y a pas de conscrits illettrés.

Une bibliothèque fondée en 1882 compte 62 livres, surtout des livres de classe. Il y a 11 livres de lecture destinés aux grands 15 prêts dans l'année.

La caisse d'épargne établie mais tombée en désuétude.
 

Cadastre napoléonien de Montastruc

Le plan cadastral napoléonien de Montastruc est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées[21].

Politique et administration

La mairie en 2016.
Le foyer rural en 2022.

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
mars 2008 mars 2020 Claude Gaye    
mars 2020 en cours Véronique Mazoué    

Rattachements administratifs et électoraux

Historique administratif

Pays et sénéchaussée de Bigorre, quarteron de Tarbes, marquisat de Castelbajac, canton de Galan (depuis 1790). Lannecorbin, commune du canton de Galan en 1790 et 1801, est rattachée après cette date à Montastruc[22].

Intercommunalité

Montastruc appartient à la communauté de communes du Plateau de Lannemezan Neste-Baronnies-Baïses créée en et qui réunit 57 communes.

Services publics

Liste des juridictions compétentes pour la commune [23]
 

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25]. En 2021, la commune comptait 234 habitants[Note 4], en diminution de 4,1 % par rapport à 2015 (Hautes-Pyrénées : +1,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
294328393592703688716720735
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
1856 1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901
676609625595579555538535512
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
518467446415380364311309291
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
281390388308288269267236234
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

L’école élémentaire en 2022.

La commune dépend de l'académie de Toulouse. Elle dispose d’une école en 2017[28].

Manifestations culturelles et festivités

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Santé

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Sports

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Médias

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Cultes

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Économie

Revenus

En 2018, la commune compte 89 ménages fiscaux[Note 5], regroupant 184 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 890 [I 7] (20 420  dans le département[I 8]).

Emploi

Taux de chômage
2008 2013 2018
Commune[I 9] 2,6 % 1,5 % 1,8 %
Département[I 10] 7,7 % 9,4 % 9,8 %
France entière[I 11] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 163 personnes, parmi lesquelles on compte 47,6 % d'actifs (45,8 % ayant un emploi et 1,8 % de chômeurs) et 52,4 % d'inactifs[Note 6],[I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Lannemezan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 12]. Elle compte 105 emplois en 2018, contre 130 en 2013 et 164 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 77, soit un indicateur de concentration d'emploi de 137,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 37,1 %[I 13].

Sur ces 77 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 26 travaillent dans la commune, soit 34 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 81 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 15,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

L'église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge.
Le cimetière.
L'oratoire Notre Dame de Lourdes.
Le monument aux morts municipal.
  • Sélection de vues de l'église en 2016
  • L'entrée.
    L'entrée.
  • Le clocher.
    Le clocher.

Personnalités liées à la commune

  • Jean-Claude Larrieu, cinéma, natif de Montastruc.

Héraldique

Blason Blasonnement :
D'azur à la croix d'argent.
Commentaires : blason vérifié auprès de la commune (juin 2015).

Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Montastruc (Hautes-Pyrénées), sur Wikimedia Commons
  • Montastruc, sur le Wiktionnaire
  • Ressources relatives à la géographieVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Insee (communes)
    • Ldh/EHESS/Cassini
  • Ressource relative à plusieurs domainesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Annuaire du service public français
  • Montastruc sur le site de l'Insee
  • Montastruc sur le site de l'Institut géographique national

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
  2. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  6. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

Références

Site de l'Insee

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  3. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Montastruc ».
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lannemezan », sur insee.fr (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
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Autres sources

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  12. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  13. DREAL Occitanie, « CIZI », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
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  17. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
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  21. Archives départementales des Hautes-Pyrénées : Plan cadastral de Montastruc en 1829
  22. Archives départementales des Hautes-Pyrénées
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  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Annuaire : Résultats de recherche »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
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