Au printemps 1854, le tsar Nicolas Ier ordonna une offensive pour prendre le contrôle de Constantinople avant l'arrivée des renforts britanniques et français. La progression fut difficile en raison de la résistance ottomane et du terrain marécageux ; les maladies mirent hors de combat un tiers des troupes russes déjà affaiblies par le manque de ravitaillement. Le siège de la forteresse de Silistra débuta le mais ne fut pas complet et les Ottomans purent soutenir la garnison de 18 000 hommes. Le bombardement de la ville commença le après que les assaillants se furent emparés difficilement des hauteurs autour de la place forte mais ce délai avait permis aux défenseurs de renforcer leurs positions. Pressé par le tsar, le général Ivan Paskevitch ordonna plus d'une vingtaine d'assauts entre le et le mais aucun ne parvint à percer les lignes ottomanes. Blessé par un éclat d'obus, il fut remplacé le par Mikhaïl Gortchakov dont les manœuvres n'eurent pas plus de succès.
Le 21 juin, Nicolas Ier qui s'inquiétait du déploiement grandissant de troupes autrichiennes à la frontière ordonna la levée du siège et le repli derrière le Danube. Cela fut achevé le 24 et les Russes évacuèrent les principautés danubiennes durant l'été. Ces dernières furent alors occupées par l'Autriche qui les rendit à l'Empire ottoman à la fin du conflit et les hostilités se poursuivirent en Crimée et dans le Caucase.
Bibliographie
(en) Candan Badem, The Ottoman Crimean War (1853-1856), Leyde, Boston, Brill, coll. « The Ottoman Empire and its heritage », , 432 p. (ISBN978-90-04-18205-9, lire en ligne)
(en) Orlando Figes, The Crimean War : A History, New York, Picador, (1re éd. 2010), 608 p. (ISBN978-1-250-00252-5)