Tanneguy Duchâtel

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Tanneguy Duchâtel
Fonctions
Ministre de l'Intérieur
-
Ministre de l'Intérieur
-
Ministre des Finances
-
Ministre du Commerce
-
Ministre du Commerce
-
Député de la Charente-Maritime
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
7e arrondissement de Paris
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
Mère
Enfants
Charles Duchatel
Margaret Eglé Jeanne Caroline Duchâtel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Membre de
Académie des sciences morales et politiques ()
Académie des beaux-arts ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Archives conservées par

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Tanneguy Duchâtel (pour l'état civil : Charles-Marie-Tanneguy Duchâtel), né le et mort le à Paris, est un homme politique français, plusieurs fois ministre sous la monarchie de Juillet, en particulier ministre de l'Intérieur de François Guizot de 1840 à 1848.

Biographie

Jeunesse et débuts professionnels

Il est le fils du comte Charles Jacques Nicolas Duchâtel (1751-1844) et de Marie Antoinette Adèle Papin et porte lui-même le titre de comte. Son prénom usuel est une variante de « Tanguy ».

Après des études de droit, il devient avocat ; à la fin de la Restauration, il fait partie des fondateurs du journal Le Globe, et il participe à sa rédaction, traitant des questions économiques. Il se fait aussi connaître par son ouvrage De la Charité dans ses rapports avec l'état moral et le bien-être des classes inférieures de la société (1829), dans lequel il préconise le malthusianisme.

Monarchie de Juillet

En raison de ses opinions libérales et de la grande faveur dont jouissait son père auprès de Louis-Philippe, à la suite de l'avènement de la monarchie de Juillet, il est nommé conseiller d’État (1830) et reçoit la Légion d'honneur.

Député de la Charente-Inférieure (1833)

Le , il est élu député par le 4e collège électoral de la Charente-Inférieure (Jonzac)[note 1] en remplacement de son père, élevé à la pairie.

Ami de François Guizot, il prend place au centre droit et est l'une des figures du groupe des « doctrinaires ». Il intervient sur le budget et sur la question de l'indemnité de 25 millions accordée aux États-Unis, qui provoque le départ du duc de Broglie du ministère Soult.

Ministre du Commerce (1834)

Le , il entre dans le ministère à la faveur du remaniement provoqué par cet incident comme ministre du Commerce et des Travaux publics. Soumis de ce fait à réélection, il obtient la confirmation de son mandat de député le [note 2]. Le même jour, il est également élu par le 5e collège du département de la Charente-Inférieure (Marennes)[note 3].

À la Chambre, il proposa et défendit les projets de loi sur les douanes et sur les caisses d'épargne.

Il resta en place dans le ministère suivant, dirigé par le maréchal Gérard, mais ne figura pas dans le ministère Maret, duc de Bassano le . Il reprend le même portefeuille dès le 18 novembre dans le ministère du duc de Trévise et le conserve dans le ministère du duc de Broglie jusqu'au .

Ministre des finances (1836-1837)

Le , il devient ministre des Finances dans le premier ministère du comte Molé[2], portefeuille qu'il occupa jusqu'au .

Dans ces fonctions, il discute la question financière de l'intervention en Espagne, crée une caisse spéciale pour les travaux extraordinaires, transporte les fonds de la caisse d'épargne à la caisse d'amortissement, et dépose un projet de dégrèvement du sucre fabriqué dans les colonies. Du 6 au , il remplit en outre l'intérim du ministère des Travaux publics, de l'Agriculture et du Commerce.

Il se retira du Cabinet avec les doctrinaires le  ; il avait soutenu à la tribune les projets de modification du Code forestier et pris une part importante à l'établissement des chemins de fer.

Sa seconde nomination au ministère de l'Agriculture et du Commerce avait entraîné sa réélection, le [note 4]. Il avait également été réélu le après son accession au ministère des Finances.

Après la dissolution de la Chambre des députés provoquée par le comte Molé le , il fut réélu le 24 novembre[note 5], fut nommé vice-président de la Chambre, et fut l'un des chefs les plus actifs de la coalition formée pour renverser le ministère.

Ministre de l'Intérieur (1839-1840 et 1840-1848)
Conseil des ministres tenu aux Tuileries. Signature de la loi de Régence. 15 août 1842.

Dans le ministère constitué le sous la présidence du maréchal Soult, Tanneguy Duchâtel accepta de devenir ministre de l’Intérieur avec pour mission de rallier le centre droit. Mais il quitta le gouvernement le , après que le Cabinet a été mis en minorité à la Chambre sur la question de la dotation du duc de Nemours.

Duchâtel ne fit pas partie du second ministère Thiers qui lui succéda et se trouva momentanément rejeté dans l'opposition. Mais la chute du Cabinet le ramena au pouvoir dès le , dans le ministère Soult où il occupa les fonctions de ministre de l'Intérieur jusqu'au . Ces deux nominations l'amenèrent à se représenter devant ses électeurs qui lui renouvelèrent leur confiance le [note 6] et le [note 7].

À la Chambre il déposa et défendit un projet de monument à Molière, des projets sur l'organisation des archives publiques, sur l'entrée des livres étrangers, sur l'acquisition de l'hôtel de Cluny, sur les expériences de télégraphie de nuit, sur la translation des cendres de Napoléon Ier, sur la construction des grandes lignes de chemin de fer, etc.

Pilier de la politique de Guizot, Duchâtel s'opposa à toutes les propositions de réforme électorale en déclarant que « le pays [était] satisfait »[3] et usa largement du procédé de la candidature officielle.

Il fut réélu député le [note 8] et le [note 9].

Honneurs

Il fut élu à l'Académie des sciences morales et politiques le dans la section d’économie politique, statistique et finances, au fauteuil d'Alexandre de Laborde. Il fut également élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1846, et nommé grand-croix de la Légion d'honneur le .

Retraite (1848-1867)

Bernardino Luini, Figure de sainte lisant les Écritures.

Après la Révolution de 1848, Duchâtel, associé à l'impopularité de Guizot, passe quelque temps en Angleterre. Rentré en France, il se retire de la vie politique.

Il se consacre entre autres à ses collections de livres, tableaux - en il acquit à la vente de la collection Soult une Sainte Casilde de Francisco de Zurbaran (coll. Thyssen-Bornemisza) - sculptures et objets d'art. À sa mort, sa veuve et ses enfants donnent au Louvre cinq tableaux de premier plan dont deux d'Ingres : Œdipe explique l'énigme du sphinx et La Source ; une salle du musée porte son nom.

En 1865 entra par achat dans sa collection la Figure de sainte lisant les Écritures de Bernardino Luini (1482-1532), panneau peint faisant partie du mobilier de la Ca' Vendramin Calergi, palais vénitien acheté par Hector Lucchesi-Palli, duc della Grazzia et second époux de la duchesse de Berry, puis vendu par elle aux enchères à l'Hôtel Drouot. Adjugé à un marchand agissant probablement pour Duchâtel, il passa ensuite à son gendre, le duc de la Trémoille, dont les descendants en confièrent la vente à Christie's à Paris le  ; ce « chef-d'œuvre de l'art vénitien du XVIe siècle » qui fut attribué à Léonard de Vinci, est classé monument historique[réf. nécessaire].

Mariage et descendance

Il avait épousé Rosalie (« Églé ») Paulée, fille de J-B. Paulée, gros acquéreur de biens nationaux et spéculateur devenu richissime.

Ils eurent pour enfants :

Probable souvenir domestique de ce couple, un service à thé et à café en argent par Odiot aux armes Duchâtel-La Trémoille (dans son coffret d'origine ?) est passé en vente publique à Paris le [4].

Les papiers personnels du comte Charles-Jacques-Marie Tanneguy Duchâtel sont conservés aux Archives nationales sous la cote 2AP : Inventaire du fonds 2AP.

Iconographie

  • Le sculpteur Henri Chapu a présenté un buste de Tanneguy Duchâtel au Salon de 1869.

Notes et références

Notes

  1. 234 voix sur 247 votants et 362 inscrits
  2. 211 voix sur 256 votants et 344 inscrits contre 35 à M. de Saint-Légier
  3. 108 voix sur 215 votants et 273 inscrits contre 108 à M. Senné
  4. 132 voix sur 229 votants et 286 inscrits contre 88 à M. Senné
  5. 264 voix sur 289 votants et 423 inscrits
  6. 197 voix sur 208 votants
  7. 242 voix sur 258 votants
  8. 295 voix sur 331 votants et 456 inscrits contre 78 à M. Delajus
  9. 399 voix sur 463 votants et 570 inscrits contre 32 à M. de Saint-Légier

Références

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-1tdyhvt81--oarfoilukjxp »
  2. À cette occasion, il écrit à l'un de ses amis, le  : « Nous voici attelés de nouveau à la charrue ; j'ai bon espoir et ferme confiance. Thiers a fait des fautes inouïes, ses amis les plus chauds en conviennent maintenant ; le plus grand nombre de ses anciens partisans l'a abandonné. Je n'étais pas désireux de rentrer si tôt dans les affaires, mais l'honneur ne me permettait pas d'abandonner le roi dans une question où nous partagions complètement son avis. Cet avis du reste est celui de l'immense majorité du public. Le roi, à l'insu duquel on a mené toute cette affaire espagnole, n'avait entendu à aucune soumission. » (cité par le Dictionnaire des parlementaires français)
  3. cité par le Dictionnaire des parlementaires français
  4. La Gazette Drouot, n°37, 28 octobre 2016, p. 81.

Voir aussi

Bibliographie

  • Alfred-Auguste Cuvillier-Fleury, Le Comte Tanneguy Duchatel. Notice Historique, Paris, J. Claye, 1868
  • Georges Picot, Le comte Duchâtel : notice historique, lue en séance publique le à l'Institut de France, Librairie Hachette, Paris, 1909 (lire en ligne)
  • Notice biographique de Tanneguy Duchâtel, extrait de l'ouvrage Les ministres des Finances de la Révolution française au Second Empire, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 2007, 624 p, (ISBN 978-2-11-094807-6).
  • Notice biographique sur le site de l'Assemblée nationale
  • « Tanneguy Duchâtel », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]Document utilisé pour la rédaction de l’article

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v · m
Gouvernement Guizot (18 septembre 1847 - 24 février 1848)
Sous le règne de Louis-Philippe Ier
Affaires étrangères François Guizot

François Guizot
Président du Conseil
Intérieur Tanneguy Duchâtel
Justice et Cultes Michel Hébert
Guerre Camille Alphonse Trézel
Finances Pierre Sylvain Dumon
Marine et Colonies Louis Napoléon Lannes
Instruction publique Narcisse-Achille de Salvandy
Travaux publics Hippolyte Paul Jayr
Agriculture et Commerce Laurent Cunin-Gridaine
Liste des sous-secrétaires d’État
(← SOULT III) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (GOUVERNEMENT PROVISOIRE →)
v · m
Gouvernement Jean-de-Dieu Soult III (9 octobre 1840 - 18 septembre 1847)
Sous le règne de Louis-Philippe Ier
Guerre

Jean-de-Dieu Soult
Président du Conseil
Intérieur Tanneguy Duchâtel
Justice et Cultes
Affaires étrangères François Guizot
Finances
Marine et Colonies
Instruction publique
Travaux publics
Agriculture et Commerce
Liste des sous-secrétaires d’État
(← THIERS II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (GUIZOT →)
v · m
Gouvernement Jean-de-Dieu Soult II ( - )
Sous le règne de Louis-Philippe Ier
Affaires étrangères Nicolas Soult

Nicolas Soult
Président du Conseil
Intérieur Tanneguy Duchâtel
Justice et Cultes Jean-Baptiste Teste
Guerre Virgile Schneider
Finances Hippolyte Passy
Marine et Colonies Guy-Victor Duperré
Instruction publique Abel-François Villemain
Travaux publics Jules Dufaure
Agriculture et Commerce Laurent Cunin-Gridaine
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(← MINISTÈRE DE TRANSITION) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (THIERS II →)
v · m
Gouvernement Molé I (6 septembre 1836 - 15 avril 1837)
Sous le règne de Louis-Philippe Ier
Guerre Simon Bernard

Mathieu Molé
Président du Conseil
Justice et Cultes Jean-Charles Persil
Affaires étrangères Louis-Mathieu Molé
Intérieur Adrien de Gasparin
Finances Tanneguy Duchâtel
Marine et Colonies Claude du Campe de Rosamel
Instruction publique François Guizot
Travaux publics, Agriculture et Commerce
Liste des sous-secrétaires d’État
(← THIERS) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (MOLÉ II →)
v · m
Gouvernement Victor de Broglie (12 mars 1835 - 22 février 1836)
Sous le règne de Louis-Pilippe Ier
Guerre Nicolas Joseph Maison

Victor de Broglie
Président du Conseil
Justice et Cultes Jean-Charles Persil
Affaires étrangères Victor de Broglie
Intérieur Adolphe Thiers
Finances
Marine et Colonies Guy-Victor Duperré
Instruction publique François Guizot
Commerce Tanneguy Duchâtel
sans portefeuille Henri de Rigny
Liste des sous-secrétaires d’État
(← MORTIER) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (THIERS I →)
v · m
Gouvernement Édouard Mortier (18 novembre 1834 - 12 mars 1835)
Sous le règne de Louis-Philippe Ier
Guerre Édouard Adolphe Mortier

Édouard Mortier
Président du Conseil
Justice et Cultes Jean-Charles Persil
Affaires étrangères Henri de Rigny
Intérieur Adolphe Thiers
Finances Georges Humann
Marine et Colonies Guy-Victor Duperré
Instruction publique François Guizot
Commerce Tanneguy Duchâtel
(← MARET) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (DE BROGLIE →)
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Gouvernement Étienne Maurice Gérard (18 juillet 1834 - 10 novembre 1834)
Sous le règne de Louis-Pilippe Ier
Guerre Étienne Maurice Gérard

Étienne Maurice Gérard
Président du Conseil
Justice et Cultes Jean-Charles Persil
Affaires étrangères Henri de Rigny
Intérieur Adolphe Thiers
Finances Georges Humann
Marine et Colonies Louis Jacob
Instruction publique François Guizot
Commerce Tanneguy Duchâtel
(← SOULT I) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (MARET →)
v · m
Gouvernement Jean-de-Dieu Soult (1) (11 octobre 1832 - 18 juillet 1834)
Sous le règne de Louis-Philippe Ier
Guerre Jean-de-Dieu Soult

Jean-de-Dieu Soult
Président du Conseil
Justice et Cultes
Affaires étrangères
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Marine et Colonies
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